Whaou ! Juste whaou ! Ce jeu est tout simplement incroyable, une nouvelle fois. J’avais un peu peur, mais finalement je n’ai pas été déçu une seule seconde. L’attente aura été longue mais je me suis ré-ga-lé ! En tant que fan inconditionnel du Chevalier Noir jusqu’à ma mort, l’histoire ne pouvait que me plaire. Purement géniale du début à la fin ! Le suspense autour du Chevalier d’Arkham est bien tenue (même si j’ai été spoilé dessus et qu’on commence à s’en douter vers les deux-tiers du jeu), on retrouve tout pleins de personnages de l’univers, que ce soit des principaux ou des secondaires, l’intrigue est passionnante et il y a tout pleins d’idées purement géniale. L’Épouvantail a enfin droit à un rôle à la hauteur du personnage, l’absence du Joker est exploitée de façon magistrale, et on a droit à un Batman grandiose. Et puis, comment ne pas repérer toutes les citations issues des différents supports sur lequel le Caped Crusader a été développé ?
Certes, l’histoire met un peu de temps à démarrer réellement, mais une fois qu’on y est, on se laisse entraîner jusqu’à la fin, sublime conclusion de cette saga vidéoludique. Alors parfois, l’aspect tragique échoue un peu (grillant la suite,
je pense notamment à la « mort » de Barbara
), mais il y a tellement de bonnes idées développées dans cette histoire qu’on passe allègrement l’éponge. On retrouve tous les ingrédients d’un bon Batman, ce qui fait que les fans de l’univers ne pourront que se régaler à s’y balader. Gotham est représentée de façon magnifique, dans un style toujours aussi proche de l’univers visuel développé depuis Arkham Asylum tout en s’intégrant très bien à l’univers des comics moderne. En ça, la carte est gigantesque et riche en détails et zones à explorer qu’on pourrait facilement si perdre.
On a droit à toute une panoplie de gadgets plus batmanien les uns que les autres et certaines intrigues nécessiteront une maîtrise totale de chacun d’entre eux afin de parvenir à bout des ennemis. Le gameplay reste globalement le même par rapport aux précédents jeux, avec néanmoins quelques améliorations bien utiles. Bon, certes la nouvelle armure rend le truc un peu cheaté dans certaines configurations une fois qu’on a bien compris comment ça marche ; mais la diversité des ennemis fait qu’elle se révélera bien utile par la suite. De plus, un jeu dont la quête principale demande pratiquement près de 30h de jeu, entrecoupée des quêtes annexes partiellement finie, c’est plutôt chouette.
Reste néanmoins deux points faibles, qui font que le jeu n’atteindra pas le niveau du géniallissime Arkham City. Tout d’abord, et c’est peut-être le moins flagrant du fait de l’histoire prenante, c’est l’absence de véritables boss. Certes, certains niveaux se révèleront difficile à résoudre, mais le plus souvent ce sera tout simplement parce qu’on ne s’est pas montré assez bourrin (ou parfois trop). Je pense notamment aux différents passages où nous devons affronter une véritable armée de drones. Au final, seul le boss de fin nous ravira vraiment, mais parce qu’il vient en conclusion d’une histoire rondement menée. La conclusion avec le Chevalier d’Arkham rejoint les comics mais est probablement la seule partie de l’histoire mal développée.
Autre point faible, la Batmobile. Bon, disons-le clairement, conduire la Batmobile dans les rues de Gotham (et détruire pratiquement tout sur son passage), ou démolir des drones à coup de canon est purement jouissif. Depuis le temps qu’on l’attendait, Rocksteady ne nous déçoit pas, de plus qu’elle se révèlera nécessaire pour se déplacer sur la carte immense (même si on peut le faire à l’ancienne en planant) ou résoudre certains problèmes. Le point faible, cependant, réside dans son maniement. Certes c’est un tank boosté par un réacteur d’avion, mais on aurait aimé quand même quelque chose d’un peu plus réactif et maniable, de moins lourd sur la route. Combien de fois se fait-on démolir parce que la voiture ne tournait pas comme on le voulait ?
De plus, le gameplay n’est pas vraiment intuitif, notamment que ce soit pour la direction (certes, c’est toujours les joystick, mais des fois c’est tellement peu réactifs que quand ça réagit enfin, on part pas dans la bonne direction), ou le frein/marche arrière (le bouton carré servant à la fois de cette fonction mais aussi de frein à main). Certes, ça met plus de difficulté d’autant que certains passages reposent sur notre habilité ; mais c’est souvent très rageant.
Je l’ai sous-entendu un peu plus haut, mais visuellement, ce jeu est splendide. Que ce soit pour la ville de Gotham, magnifique, les personnages, les véhicules… Tout est absolument parfait, ou presque (quelques bugs ici et là). De plus, il n’y a plus de différence entre les graphismes du jeu et ceux des cinématiques. On passe de l’un à l’autre sans s’en rendre compte (me suis même fait avoir deux fois parce que je croyais que c’était encore la cinématique). On retrouve Nick Arundel à la musique. Si j’ai un peu moins apprécié que ce Christopher Drake avait fait sur Arkham Origins, la musique reste dans la lignée de l’univers développé par les jeux, et se révèle être très prenante et parfaitement batmanienne également.
Au final, Batman : Arkham Knight est loin d’être une déception, bien au contraire. Il se révèle être un jeu largement du niveau de ses aînés, avec probablement une des meilleures histoires sur le Chevalier Noir, venant parfaitement en conclusion. Il me reste encore à faire les quêtes annexes pour voir ce que me réserve le protocole Knightfall, mais y’a pas à dire : je me suis régalé comme rarement sur ce jeu. Comme avec tous les jeux de la série Batman : Arkham.