Ayant déjà pris le parti pris de l'open world avec assez peu de réussite dans le précédent opus, vu le peu d'intérêt dans l'exploration de la carte d'Arkham City, Rocksteady s'est une fois de plus risqué à prendre ce parti avec Arkham Knight.
Les anglais ont décidé d'augmenter la superficie du jeu et y ont ajouté la Batmobile afin de soi-disant facilité les déplacements pour qu'au final, on préfère planer plutôt que d'utiliser le tank de l'homme chauve-souris au gameplay lourdingue et pas fondamentalement intéressant.
Cette dernière est d'ailleurs forcée dans certaines missions et énigmes de manières fort peu réussies et souvent frustrantes, on aurait préféré pouvoir s'en passer, surtout en intérieur où sa conduite est tout bonnement calamiteuse.
Bref, une fois ces détails mis de côté, on pourra également reprocher au jeu de Rocksteady d'utiliser les antagonistes de notre chevalier noir dans des missions tout bonnement chiantes et sans intérêt histoire de faire grimper une jauge de progression qu'il sera obligatoire de monter quasi à 100% si vous voulez pouvoir accéder aux crédits du jeu et cela, via des missions du style détruire des tours ou désarmer des bombes, missions qui sentent le remplissage à plein nez.
Je ne m'attarderais même pas sur l'histoire tant le cliff sur la véritable identité du Chevalier d'Arkham est totalement foutue en l'air par des flashbacks bien trop insistants pour laisser le moindre doute, je ne parlerai pas non plus de l'intégration de Red Hood amenée de manière ridicule. Le seul bon point de la narration, c'est l'implication du Joker.
Au final, je trouve que ce Batman Arkham Knight est un beau gâchis, gangrené par une série de choix plus que discutable forçant les moins patients à regarder l'épilogue du titre sur YouTube pour trouver une conclusion à jeu qui aurait pu offrir sa fin autrement après un tel nombre d'heures auprès du sombre héros de DC Comics.