Les versions consoles portables de Batman Forever étaient bien nulles, faisons des versions consoles de salons qui le sont quasiment tout autant. Toujours sous la houlette du duo Acclaim/Probe, vu qu'on ne change pas une équipe qui gagne, et reprenant en grande partie tout ce qui fait des versions de poches de beaux étrons vidéoludiques, ces itérations supposés supérieurs n'apportent que peu de changement significatif pour la qualité du jeu.
Au rayon des nouveautés, un mode training permettant de s'exercer contre un voire deux ennemis en même temps, avec une augmentation de la difficulté à chaque victoire, peut éventuellement aider le plus obstinés à maîtriser à terme cet opus. Un mode deux joueurs est rajouté, dès fois que vous ayez un ami assez sympa (ou stupide) pour vous accompagner dans votre périple. On retrouve toujours huit niveaux mais ici pas de doublons, chacun d'entre eux est différent, ce qui en fait quatre inédits en mettent de coté ceux déjà vu sur Game Boy/Game Gear. Le level-design a été nettement plus travaillé avec diverses séquences plateformes et c’est probablement l'amélioration la plus significative, avec le petit up technique logique dû aux hardwares plus robustes du support.
Mais tout ceci reste bien moche, bien frustrant avec cette difficulté revu à la hausse, anti-fun avec sa maniabilité exécrable... Et encore, les combos restent moins hardcores à sortir avec la multiplication des touches. La digitalisation des protagonistes doublée à cette raideur de l'extrême abîme autant les yeux qu'elle émousse toute volonté de ludisme. Agiter un bout de bois dans le vide reste limite plus fun. On retrouve une partie du score réutilisé avec quelques pistes supplémentaires. Et c'est tout.
La version Megadrive dispose d'une touche graphique un peu remanié (c'est plus brillant) et la version PC, en plus d'une technique un peu meilleur et des costumes issus du film, se voit carrément proposer des cinématiques durant la progression, un petit plus sympa qui ne vient pas sauver du naufrage cette horreur. Facilement l'un des pires jeux estampillé Batman de l'ère 8 et 16 bits, et aussi celui qui marque la fin de cette partie de mon run. À moi la version Arcade, celles d'Ubisoft et d'autres titres avant la renaissance Rocksteady. Ô joie...