Version Master System pour commencer. Un action platformer à l'ancienne mélangeant phases de plateformes nombreuses et quelques combats par-ci par-là. Cinq actes divisés en plusieurs parties. Ce qui est intéressant, c'est que sur les quatre premiers, tu as le choix entre deux routes, correspondant grosso modo aux easy et hard modes. Et chaque routes voit se modifier level-design du niveau, le placement et le type des ennemis. Un exemple de rejouabilité intelligente ne se contentant pas de simplement upgrader des stats adverses. Le dernier stage reste le même dans tout les cas. Et la difficulté de la route une reste très progressive là où celle de la seconde demande aux joueurs de connaitre ses acquis.
Batou se sert d'un batarang qu'il peut envoyer à l'infini et upgrader via divers icônes augmentant la portée de l'engin ainsi que sa vitesse. Les vies sont assez nombreuses vu que un simple dégât égale mort, mais hormis les boss et leurs patterns assez limité qu'on aura mémoriser après une simple poignée d'essais, les ennemis de bases ne posent que bien peu de problèmes, exceptés deux-trois cas isolés foutrement mal placés (coucou le gusse au lance-roquettes à la grande cascade du stage final). Les phases plateformes requiert la maîtrise du grappin. Celui-ci permet de profiter de la verticalité intéressante des levels, et bien utilisé, d'atteindre quelques coins difficile d'accès. Seul soucis, c'est un peu raide au fonctionnement, i.e., envoyer le gadget à la verticale demande l'immobilité totale, rendant certaines passages un peu frustrant vu qu'on se rate parfois en boucle, ce qui peut s'avérer létal.
Quoi d'autre ? La bande-son devient trop vite répétitive, les thèmes étant majoritairement des boucles sonores d'une petite trentaine de seconde. Et c'est techniquement pas ouf, même pour le support, la pauvreté des décors et effets étant probablement là pour justifier la taille correcte des diverses zones. Reste que cette version 8 bits s'en sort majoritairement mieux que ses autres comparses, ne serait-ce que dans l'équilibrage.
6.5/10 pour cette version.
Version Game Gear :
Elle, c'est la base, vu que toutes les autres itérations de Batman Returns sont arrivés peu après. On retrouve donc à nouveau un action platformer reprenant le principe du choix des routes. Cela dit, le level-design de chaque zone à un peu changé, donnant un coté redécouverte après avoir fait la version Master System. La différence devient d'autant plus flagrante sur la stage final qui n'a plus que son décor fond d'écran et quelques assets niveau point commun. Même constat niveau positionnement et type d'ennemis obligeant à rester attentif, et le pattern des boss légèrement modifié. On se retrouve aussi en bonus avec une cut-scene en intro inexistante sur l'autre support, et quelques effets supplémentaires ingame, cf la neige qui se met à tomber durant la progression dans la première zone. Anecdotique donc indispensable.
Les grosses différences viennent au niveau d'une part de l'IA adverse nettement plus réactive et agressive ici, d'autre part de la barre de vie du personnage épargnant le "un dégât égale mort" et rendant du coup les divers items récupérables moins nombreux. Une pression sur le bouton de pause offre une option permettant de changer la configuration de son batarang. Trois possibilités, augmentant respectivement la portée tout en en diminuant la puissance. On fait du coup quelques allers-retours via ce menu en fonction des circonstances. On retrouve aussi une option pour le spécial, déclenchant une petite cinématique du plus bel effet sur le support et provoquant automatiquement des dégâts sur tout ce qui trouve à l'écran. Il reste évidemment judicieux de tout lâcher sur les gros clients. Et le grappin est plus limité dans son utilisation, du coup, la verticalité n'est pas vraiment la même, pour ne pas dire parfois inexistante selon les zones.
Nettement plus facile et moins exigeante, surtout son stage final, bien plus chaud sur la console de salon, cette version Gamer Gear offre de quoi s'occuper une petite heure et demie, le temps de faire sans se presser les deux routes et de régler son affaire à Cobblepot. J'ai une petite préférence pour cette version, mais les deux offrent chacune des arguments pour convaincre.
7/10 pour la version portable.