Eternel recommencement
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le 6 déc. 2015
À l'instar des autres jeux Batou de la génération 128 bits, exceptés Dark Tomorrow, Ubi exploite le filon jusqu'au bout en proposant une déclinaison sur console portable. Et une fois de plus, c'est sur le papier la version la plus cheap des deux qui s'en sort le mieux. Ubi skill.
Rise of Sin Tzu GBA nous propose du coup un action platformer 2D ne s'écartant pas des codes du genre. Les niveaux assez courts proposent un bon mélange entre les poignées d'ennemis à dézinguer et les phases plateformes plus ou moins délicates. L'histoire reste la même que sur console, les cinématiques en moins, ici remplacées par des screens de ces dernières avec quelques lignes de textes allant à l'essentiel. On avance jusqu'à la porte de sortie, parfois inaccessible sans une carte d'accès à récupérer sur un méchant plus balèze que les autres, parfois en déclenchant un levier faisant son office pendant un temps limité.
Le jeu permet une progression n'offrant pas trop de résistance jusqu'au deuxième boss. Passé cet obstacle, la courbe de difficulté monte en pente raide jusqu'aux derniers levels particulièrement ardus. Cela dit, les vies sont infinis et de nombreux passwords viennent agrémenter l'avancement, du coup, on finit tôt ou tard par vaincre les passages plus frustrants.
Le système offre en plus des coups standards des combos aussi simple à déclencher en théorie qu'ils sont chiants à sortir en pratique. En gros, tu dois appuyer trois fois sur la touche pour frapper, mais dans un timing extrêmement précis. Mais genre à la micro-seconde près, sinon, ça foire. Réussir son coup permet de remplir une jauge de combo qui une fois pleine permet de sortir un enchaînement badass. Le batarang pour mettre à terre une adversaire trop hargneux et les bombes flashs histoire de déstabiliser l'ennemi viennent émailler la panoplie guerrière du chevalier noir. Tant qu'on reste sur les gadgets, le grappin permet d'accéder à des plateformes inaccessibles autrement. Du classique.
La partie combat reste peu réussie, surtout lorsqu'on se retrouve avec une flopée d'adversaires faisant la queue pour se faire dessouder, avant qu'ils ne deviennent trop chiants à battre de manière standard parce qu'ils se protègent trop souvent ou qu'ils surprennent par un bon vieux coup en traître. Du coup, on finit à terme par user et abuser de la technique dit du gros bâtard consistant à utiliser un batarang pour foutre par terre le belligérant avant de ramasser son corps et le balancer dans le vide quand le niveau te le permet. Cela fait sourire dit comme ça, mais c'est une solution plus que vitale dans les dernières zones remplis de dur à cuire te pourrissant la vie à la moindre occasion.
Les boss fights restent les combats les plus intéressants, designés le plus souvent pour te pousser à utiliser une stratégie particulière. On retrouve d'ailleurs les mêmes que sur consoles, mais la stratégie change parfois de fond en comble pour en venir à bout. Un point commun nettement moins glorieux pour le coup : le boss final des versions consoles m'était resté imbattable pour cause de bug à la con le faisant se coincer tout en le laissant inatteignable, ici, j'ai eu droit au bug du boss final qui n'a plus de vie mais qui reste debout, continue ses attaques et demeure insensible à la moindre pichenette. Un problème qui se résoudra à l'essai suivant, mais c'est quand même hallucinant d'être confronté à ce genre de soucis deux fois en deux jeux. Ubi Seal of Quality.
Au rayon des derniers reproches, on peut toujours citer cette raideur constante dans la maniabilité du personnage combiné à un saut mi-molle qui aurait pu plomber tout la partie platformer sans la capacité de planer avec la cape. Au moins, les animations sont réussis (mais lente) et le jeu propose pas mal de détails dans les décors, à défaut des personnages ressemblant plus à des brouillons auxquels ont aurait oublier de mettre des visages, donnant un coté sans personnalité ni vie à tout ce beau monde. Et je ferais l'impasse sur la bande-son plombée par le chipset sonore low cost de la GBA, ça serait tiré sur l'ambulance.
Rise of Sin Tzu est au final un jeu moyen, qui se laisse jouer et finir avec un peu d'entrainement. Il m'a fallu 8 heures pour en venir à bout avec les retry assez nombreux sur la fin, ce qui en fait le plus long des épisodes issus des différentes Game Boy. Une manière pas trop mauvaise d'en finir avec les jeux de la licence sous la houlette d'Ubisoft.
Créée
le 8 déc. 2016
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