You will never see the end

Suite à la sortie du film de Tim Burton, les adaptations vidéoludiques du bousin n'allait évidemment pas trainer. Il y en a eu pas mal, à commencer par celui-ci, sorti exclusivement sur les diverses plateformes de type ordinateur encore en vogue à l'époque. Cette version par Ocean suit en partie la trame du film. On assistera à des passages clés comme le changement Jack Napier/Joker, la poursuite en bagnole (qui n'est là que pour le fameux coup du grappin pour prendre le virage à 90° à tout berzingue), la neutralisation des ballons en Batwing et bien évidemment l'affrontement face à l'homme qui rit. Trois gameplays différents, et pas vraiment égaux niveau prise en main et plaisir de jeu.

Les phases plateformes sont les plus sympathiques. Le personnage répond assez bien, on est en mode action/exploration, on joue du grappin pour changer d'étage (attention à la chute mortel) et on dégomme quelques hommes de mains. Ainsi, le premier niveau embrasse cette configuration et se maitrise après quelques essais. Y'a même un checkpoint à mi-parcours.
Le passage dans la Batcave sert le deuxième gameplay très éphémère vu que ça ne dure qu'une grosse minute. Une sorte de point'n'click dans un vieux menu pour faire glisser des fioles pour des analyses. Zéro intérêt.

Et j'en arrive aux phases avec véhicules. Par où commencer ? Les contrôles sont rêches à en crever. Genre avec la Batmobile, tu dérapes à la première accélération, et tu dois esquiver des bagnoles qui te défoncent ta vie comme c'est pas permis, tout en utilisant le fameux grappin trop classe à des endroits précis que si tu te rates, t'es baisé. Du coup, tu crèves non-stop sans trop progresser. Pas un soucis si les vies et autres continues ne manquaient pas, mais t'as trois putains de vies pour faire ce putain de jeu. Deux putains de droits à l'erreur avant de voir ta progression annihilé. Je n'ai jamais pu franchir cette saloperie de niveau 2. Pas à loyale du moins. Un cheat pour des vies illimités plus tard, et je repars vaillant et fini par terminer le jeu après approximativement une centaine de morts. Dire que j'ai vu une vidéo sur Youtube d'un gars qui le finit à l'ancienne. PUTAIN. COMBIEN D'HEURES IL A PASSÉ SUR LE JEU POUR ARRIVER À CE GENRE DE PROUESSE ????

Bref, le gros soucis du jeu qui se révèle avec les phases de conduites est logiquement la difficulté improbable. Faudrait imposer aux développeurs de jouer à leurs créations pour qu'ils se rendent compte des aberrations qu'ils nous pondent ces enflures. Alors ouais, les jeux d'avant sont plus court, ça permet d'augmenter la durée de vie, blablabla. Je connais le refrain, et j'ai moi-même finis des aberrations en mes jeunes années. Mais là ça atteint des sommets de conneries. Le pauvre gamin qui avait que ça sous la main, qui a du se taper le niveau un 143589 fois et qui n'a jamais pu voir la fin, il doit être dépressif aujourd'hui.