Battalion Wars par Chatov

Jeu injustement méconnu, et, à mon avis, sous-noté par la presse, battalion wars est un jeu sorti sur Gamecube en 2005. C’est un mélange de stratégie et d’action. Dans chaque mission, le joueur mène une petite armée rassemblant fantassins de base, porteurs de lance-flammes, tanks, avions,... chaque unité ayant ses points forts face à tel ou tel type d’ennemi. Ainsi, bien que les porteurs de lance-roquettes se révèlent efficaces face à un char, ils s’avèrent inutiles en face d’un hélicoptère. De même, le combattant au lance-flamme, terreur des fantassins, constitue une proie facile pour les chars. Dernier exemple : dans les aires, l’hélicoptère et le bombardier ne peuvent s’atteindre mutuellement, étant conçus pour semer la mort parmi les troupes au sol ; ils sont par contre le gibier des avions de chasse, qui, néanmoins, ne peuvent atteindre les cibles au sol. Le joueur doit par conséquent assimiler les forces et faiblesses de chaque unité afin de déterminer, au cœur de la bataille, quel type de troupe il doit opposer à tel type d’ennemi.
Mais il ne s’agit pas d’un STR. Le joueur ne dirige pas ses troupes comme une divinité ordonnant depuis le ciel : il prend part à la bataille, choisit parmi les unités qu’il mène, laquelle il désire incarner, en pouvant changer à tout moment. Il est par conséquent possible d’incarner tant un pilote de char qu’un pilote d’avion, ou qu’un porteur de mitrailleuse. Les jouabilités varient, et il faudra en jouer, car, l’IA étant un peu molle, le joueur devra souvent prendre la tête des affrontements. C’est un petit défaut du jeu : l’IA joue assez mal (mais pas trop non plus ; ce n’est pas un boulet), ce qui n’est pas un problème pour l’ennemi, dont les troupes sont beaucoup plus nombreuses. Par contre, le joueur, moins bien pourvu, quantitativement, ne peut pas placer une confiance aveugle dans le zèle de ses troupes. Certaines batailles sont d’ailleurs trop déséquilibrées, trop peu pourvus que nous sommes en troupes de qualité, face à un ennemi qui, lui, dispose de troupes en quantité illimitée. Je fais référence à une mission de la fin du jeu, où le joueur, devant évoluer dans des gorges dépourvues de tout abri potentiel, doit faire face à des
hélicoptères qui arrivent, un par un, mais indéfiniment, tant qu’il n’aura pas atteint un certain point de la carte... en un temps limité... Le fait d’évoluer dans des gorges sans abri porte déjà un coup dur aux possibilités de créativité tactique du joueur... mais ajoutez un chronomètre !? On doit foncer, et on ne peut rien faire d’autre. Sans surprise, je ne suis jamais retourné sur ces missions chronométrées, alors que d’autres, permettant une réelle diversité d’approches, ont été bouclées des dizaines de fois...
D’un point de vue visuel, le jeu dispose d’une réelle identité graphique, proche d’Advance Wars, sans toutefois copier cet illustre cousin.
Je dirai pour conclure que si les batailles sont parfois confuses, on s’amuse, et c’est l’essentiel.