Bon alors d'emblée, gérer une bande de mercenaires qui pilotent des mechs, ça part bien. Les débuts sont durs : on se dit qu'un mech, ça encaisse bien, et qu'on va rentrer dans le tas et ça devrait le faire. Ca marche les 2 premières missions, puis viens le moment où l'ennemi a des mechs qui encaissent mieux, frappent plus fort, et des renforts par dessus tout.
Hé oui, c'est la vie de mercenaire, c'est pas juste, et il va falloir faire avec, ou abandonner. Du coup c'est parti pour étudier les différentes armes, classées en 4 types bien distincts (énergie, missile, balistique et support), chaque type ayant des avantages et inconvénients, et chaque arme ces spécificités. Puis on passe aux mechs, qui ont chacun un certain nombre d'emplacement pour chaque type d'arme, des vitesses, et un tonnage différent, qui dicte combien d'armes et d'armure il peut embarquer. Enfin, on passe aux pilotes (MechWarriors), qui gagnent de l'expérience au fil des missions, utilisable dans 4 compétences linéaires (canonnage, pilotage, cran, tactique) pour débloquer jusqu'à 3 talents et de nombreux effets passifs.
Vous l'aurez compris, avant même de commencer le combat, il faut personnaliser vos mechs et choisir les compétences de vos pilotes. L'équipement par défaut des mechs est loin d'être optimisé, ce qui est plutôt une bonne chose, les mechs ennemis utilisant uniquement l'équipement par défaut : une bonne préparation vous amène un avantage non-négligeable. De plus, l'équipement que vous choisissez décidera de votre tactique en combat. Vous ne voulez que des snipers ? Pas de souci, favorisez des AC/5 et des LRM. Vous préférez aller au contact ? On va plutôt miser sur de l'AC/20, des SRM et des armes de support. Attention cependant : pas question de faire n'importe quoi avec n'importe quel mech, il faudra donc favoriser la collecte de certains mechs également.
Une fois la mission lancée, votre Lance (le nom d'un groupe de 4 mechs) est larguée sur le terrain, et place au combat. Les cartes sont suffisament variées pour que le positionnement ne soit pas toujours identique. Vous allez donc avancer jusqu'à rencontrer de l'opposition, puis on bascule sur un combat tour par tour. Quand certains autres jeux vont vous inciter à ne jamais vous faire toucher, Battletech va vous forcer à échanger les tirs, ce qui peut au début participer à une impression qu'il suffit de rentrer dans le tas.
Rien n'est moins vrai, rentrer dans le tas va vite vous faire accumuler les frais et les temps de réparation (car oui, après que votre armure ai été détruite, vous subissez des dégâts structurels, qu'il faudra réparer entre les missions), et à force vous faire mettre la clé sous la porte. Il vous faut donc rendre hors d'état de nuire les mechs adverses en subissant le minimum de dommages.
C'est là que ça deviens vraiment intéressant. Allier des mechs bien préparés, avec des pilotes adaptés et une tactique adaptée va vous permettre de battre des mechs à la fois plus nombreux et plus lourd que les votres.
Bref, Battletech est un jeu très tactique, qui va vous demander de faire beaucoup de choix. Si vous voulez juste un jeu pour bouriner des mechs contre des autres, passez votre chemin. Il est souvent comparé à XCom, mais ce n'est pas XCom : vous pouvez aimer l'un sans aimer l'autre. A mon sens, Battletech est plus poussé, car il permet plus de personnalisation et demande plus de réflexion.
Battletech n'est ceci dit pas sans défauts. Les vues cinématiques qui ne sont pas désactivables sans toucher aux fichiers de configuration deviennent très vite énervante. Du fait que les mechs les plus lourds sont presque toujours mieux, les mechs légers sont très vite abandonnés et plus jamais utilisés. Certains mechs sont même mauvais au point de ne jamais être utilisés. Et l'univers sur lequel on peut se déplacer est sous-exploité dans la campagne (on est confiné dans une infime partie jusqu'à la fin de la campagne), et très plat en mode carrière.
Malgré ces quelques défauts, c'est un excellent jeu, que je ne saurais que vous conseiller aux amateurs de tactique, qui sera sûr de vous occuper de nombreuses heures.