Beat Cop
6.5
Beat Cop

Jeu de Pixel Crow et 11 bit studios (2017PC)

À l'instar d'un Beholder ou d'un Papers, Please, Beat Cop est un jeu que l'on pourrait qualifier de "jeu routine", dans le sens où il s'agit de faire un travail défini dans un lieu défini et ce en boucle.
Bien sûr, comme les deux autres titres susnommés, Beat Cop ne se contente pas d'être vulgairement répétitif et nous conduira à faire de multiples choix durant les 21 journées dans lesquelles nous contrôleront Jack Kelly, ancien détective relégué au rang de simple flic après une accusation de meurtre et de vol.


Je dois avouer que je suis plutôt friand de ce genre de jeu et j'ai donc naturellement apprécié Beat Cop. Les choix sont relativement nombreux, concernant notre orientation vers l'âme d'un bon flic ou celle d'un ripou, tout en évitant de se mettre la mafia et le gang local à dos. L'écriture, sans être la meilleure du genre, n'est pas mauvaise du tout : le jeu passant sans aucun mal d'une scène relativement sérieuse à une autre complètement en décalage avec notre rôle de flic.
Aussi, les musiques sont globalement de qualités : il y a un côté '80 parfaitement retranscris ; les graphismes et la DA du titre aident d'ailleurs à retranscrire ce dit côté '80.
Quant au gameplay, on est face à un point'n click relativement classique : rien de transcendant, mais on n'attendait pas Beat Cop sur ce point-là.
Bref, rien à dire lors d'une première run.


Par contre, le jeu a deux défauts majeurs qui peuvent lui donner du tort.
Premièrement, le titre est plutôt simple. En effet, une fois notre première partie terminé, et si on décide de s'y replonger, on se rend vite compte que le jeu a du mal à nous résister : il y a peu d'évènements aléatoires (ce qui fait qu'avec un peu de mémoire on sait par avance comment procéder face aux futures situations), la courbe de difficulté reste relativement faible et on assimile bien vite toutes les petites astuces qui nous permettent de gagner du temps pour remplir notre quota de PV.
Bref, on finirait presque par s'ennuyer lors de nos autres runs, surtout qu'il faut ajouter à cela son second défaut majeur : ses fins.


Ce qui fait l'une des forces d'un Beholder ou d'un Papers, Please c'est la découverte d'une de leurs multiples fins... et il faut bien remarquer que sur ce point-là Beat Cop échoue plus qu'il ne réussit.
Pourquoi ? Tout simplement parce que chacune des fins de Beat Cop se contente d'être la simple une du journal local.


Alors bien sûr, l'histoire de Beat Cop est un tout, il ne se juge pas uniquement sur sa fin ; mais la première fois que je suis arrivé au bout des 21 jours et que j'ai obtenu ma première fin (la mauvaise, celle où se fait assassiner), j'ai très sérieusement cru que je venais de faire une erreur et j'ai donc tout simplement relancé la dernière journée afin de voir d'où venait mon erreur... et non, c'était bel et bien juste l'une des fins du jeu.
Le pire c'est que pour le moment j'ai débloqué toutes les fins... sauf les deux plus importantes qui concernent l'histoire principale (celles où on lève notre accusation de meurtre et de vol) : c'est à la fois trop long de tout recommencer, pas forcément très clair (en tous cas je n'ai même pas compris ce qui avait fait échoué mon enquête) et la récompense finale n'est pas finalement pas assez glorifiante pour que j'y daigne d'y passer quelques heures de plus.


Au cas où vous vous poserez la question, les autres fins que j'ai débloqués étaient du même acabit que la première que j'ai obtenue : une page dans un journal... Mouai.


Bref, j'ai globalement apprécié Beat Cop malgré ses défauts, cependant, il faut bien avouer que le fait que j'aime ce genre de jeu a beaucoup joué dans mon jugement final.
M'étonnerait que d'autres personnes, moins fans du genre, apprécient le titre autant que moi. Cependant, sa difficulté étant relativement faible, il reste plus accessible qu'un Papers, Please.


Points positifs :
+ L'écriture soignée
+ Des choix variés
+ La bande-son et la DA années 80


Points négatifs :
- Globalement assez simple pour un jeu du genre
- Les différentes fins
- Pas forcément tout le temps clair

Créée

le 4 sept. 2020

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MacCAM

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