Les couleurs flashy, les explosions qui prolifèrent sur tout l'écran, les PEW PEW dans tous les sens et une musique qui déboîte, ce sont des moments vidéoludiques que j'apprécie. Je ne dirai pas que je suis un grand fan des shooting games (même si le gourou de Toma Uberwenig essaye de nous happer tant bien que mal dans ce monde à la rédaction), mais certains jeux m'ont accroché comme Gradius ou au sens large du terme "Shooting" avec Hotline Miami. Il y a une autre shooter auquel j'ai une sympathie sans équivoque, c'est bien la licence Geometry Wars, un arena shooter plutôt réussi qui mèle challenge et musique qui tue. Cela tombe bien, c'est dans ce créneau que se pose Beat Hazard proposé par le studio Cold Beam Games.
Beat Hazard et son extension subtilement nommé "Ultra" se présente comme un descendant d'Audiosurf, jeu vidéo sorti sur PC en 2008, le principe des deux jeux est similaire, créer des niveaux via votre ludothèque musicale. La différence des deux se tient sur leur façon de jouer, Audiosurf se présentait comme un jeu de puzzle et de rythme ou votre vaisseau devait enchaîner les notes de couleurs pour faire péter le Highscore, du côté de Beat Hazard, vous jouez dans une arène à faire péter des vaisseaux ennemis dont votre puissance de feu varie selon le tempo de votre tracklist.
Comme dans tout bon Arena shooter vous jouez avec les limites de l'espace imposé pour esquiver les salves ennemis et les boss qui bouffent la moitié de l'écran. Vous enchaînez vague sur vague en récupérant un max de power-up pour parvenir à détruire plus facilement les plus gros mobs. Jusqu'ici tout va bien, c'est fun, bourrin et instinctif mais bon dieu que c'est répétitif. Le gros problème du jeu vient de sa diversité au sens large, pas d'objectif à long terme, le nombre limité de type d'ennemis et la trop grande facilité du soft rend l'expérience frustrante sur plus de ving minutes de jeu.
C'est joli, c'est dynamique, ça explose de partout (peut être même un poil de surenchère à la Michael Bay) mais une fois passé la dynamite visuel, avouons-le que ça reste finalement bien maigre, une bonne expérience dans un trajet Paris-Chantilly mais terrifiant d'ennui sur un Paris-Brest.