E-Line Media sont les développeurs derrière le lourd à jouer mais néanmoins éducatif Never Alone (nous en apprenant plus sur les mythes et traditions Iñupiat, peuplade d’Alaska). Ils récidivent ici dans leur approche pédagogique du médium vidéoludique avec ce Beyond Blue dont je ne vous ferai pas l’affront d’expliquer le thème. La note peut paraître généreuse, mais je pars du principe que Beyond Blue n'est pas un jeu à proprement parler, puisqu'un d'un point de vue ludique, on se contentera de nager et de scanner poissons, mammifères marins et autres méduses. Ces scans fourniront différentes informations sur les espèces rencontrées, allant de la profondeur à laquelle on peut les rencontrer à de petites anecdotes sur leur mode de vie. Adjoint à cela se trouvent des modélisations 3D avec un choix du comportement affiché, permettant d’observer ces animaux sous toutes leurs coutures. Note généreuse donc, car contrairement à Never Alone, la jouabilité est fluide et ne vient pas entraver notre accumulation de connaissances.
Par ailleurs, le jeu n'est pas spécialement beau, mais il fait tout de même le taf et, plongé dans le noir et au casque, on s'y croirait presque. Il y a bien un semblant de scénario, mais il est surtout prétexte à promouvoir l'action d'OceanX et des autres organismes associés au développement de ce jeu-documentaire. On débloque d'ailleurs au fil de l'aventure de nombreux clips vidéo de deux minutes traitant tant de la faune et de la flore sous-marine que de sujets scientifiques, écologiques, et éthiques.
Beyond Blue est avant tout un support de communication et d'apprentissage pour sensibiliser les joueurs à la richesse de nos océans, et au danger auxquels nous les présentons par nos actions aux conséquences dramatiques et parfois irréversibles. La filiation annoncée à la série documentaire Blue Planet de la BBC (avec Attenborough, évidemment) est parfaitement respectée.