Une légende oubliée qui aurait dû le rester

Il y a des moments où vous vous sentez seul dans l'adversité : quand vous aimez un jeu que personne n'aime, ou que personne ne connaît; ou quand vous n'aimez pas un jeu qui fait l'unanimité.

Beyond Good and Evil, à en voir la réaction des joueurs sur le net, c'est un peu la gemme perdue, le saint-graal vidéoludique pour lequel on serait prêt à vendre sa mère pour que michel ancel (le game designer, pas le sachet de flan en poudre) puisse faire une suite.

Lui-même ne s'y est pas trompé : il a préféré faire un jeu avec des singes poilus, des blondes et des dinosaures, c'est dire.

Car je serai direct : BGE est un jeu bof, ascendant nul.

Ce jeu, c'est d'abord un titre au nom imprononçable en Français.

Ce jeu, tel un 4x4 qui roulerait sur les jantes, n'a fait l'objet d'aucune optimisation, semblerait-il. Sur un

Athlon 3500+
1 gig de ram
6600GT

impossible de mettre en détail max sous peine de 2 fps/seconde dans les scènes en bateau (bateau dans tous les sens du terme).

Passons au principe du jeu : vous êtes, euh, j'ai déjà oublié son nom, une fille qui s'occupe d'un orphelinat. Parce que vous n'avez pas payé votre facture d'électricité, vous vous faites envahir la gueule par des extraterrestres qui prennent possession des gosses de l'orphelinat pour vous marave. Mais en fait vous êtes une pgm et vous les butez en deux coups. Bon après vous devenez journaliste d'investigation, et vous devez vous infiltrer dans divers endroits pour percer l'ignoble vérité.

Et c'est tout. C'est entrecoupé de pauses bastons (répétitives, il doit y avoir trois mouvements différents) et d'un peu de jeu de course de bateau pour vous acheter des power-ups. Après, il y a quelques scènes de plateformes et d'exploration/énigmes, jamais très difficile.

Moi aussi, au départ, j'avais l'espoir que ce serait un jeu super varié : premier niveau exploration/plateforme dans une grotte, deuxième niveau infiltration...troisème niveau infiltration, quatrième infiltration, cinquième infiltration. Ben non.
Le problème des niveaux d'infiltration ? C'est qu'on a l'impression de jouer à MGS en plus simple (cette sensation de déjà-vu, hmmm) et surtout, EN PLUS CHIANT. Genre je rentre, je commence à me la jouer infiltration, mais ça m'ennuie tellement que je vais essayer de les buter pour voir. J'en bute un, je sors de la salle qui fait deux mètres carrés, les gardes ne me suivent pas, mais WTF.

Les dialogues sont bateau, le scénar' est bateau, l'exploration est bateau, les véhicules sont bateau (et vaisseau spatial). Je ne parle même pas de l'interface. Quoi ? C'est un jeu console ? Bah fallait pas le sortir sur PC alors.

Il n'y a guère que le jeu annexe de chercher des animaux pour prendre leur photo qui m'ait intéressé.

Alors voilà. Je ne sais pas ce que vous avez tous avec ce jeu. Pour moi, BGE, c'est comme se faire inviter par une bande de connaissances au restau, pour s'apercevoir que le chef fait des crèpes fourrées à l'étron. Les potes sont sympa, le chef est sympa, mais on a quand même un goût de merde dans la bouche en ressortant.

A comparer avec ce chef-d'oeuvre qu'est rayman 1 : un jeu avec du challenge (c'est pas peu dire), des excellentes musiques et des environnements magnifiques. J'ai jamais passé le troisième monde sans les codes à l'époque tellement c'était difficile, mais j'en garde quand même un excellent souvenir. BGE, à l'inverse, est basique, et devient trop simple parce qu'il essaie de toucher à tous les genres en même temps.

Verdict ?
8/10 si on a moins de 10 ans
5/10 si on a plus de 10 ans, parce que je me suis bien amusé avec le jeu de photographies d'animaux et que pour une fois, je ne joue pas à la suite de la suite d'un jeu. Et puis le style est mignon aussi.
Bidontavu
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le 25 sept. 2010

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Bidon Tavu

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