Bikkuriman World est souvent mentionné par la presse japonaise parmi les jeux mémorables de la PC Engine. Il est vrai qu’en tant que première Hu-card à paraître sur la machine (avec Shanghaï, l’un de ces innombrables jeux de Mah-jong), Westone avait frappé très fort.
De Wonderboy à Bikkuriman World
Avant d’aller plus loin, il est bon de rappeler que derrière ce titre se cache en fait Wonder Boy in Monster World. Seulement voilà, Sega détient le nom en question et le studio n’a d’autre choix que de déguiser son bébé pour pouvoir le porter sur d’autres supports. C’est ainsi que ce dernier prendra les traits de Bikkuriman World, une série animée et collection de stickers populaire dans le Japon des années 80.
Le résultat est sans appel: nous sommes face à la meilleure version à avoir vu le jour. Très proche de l’arcade, elle enterre définitivement ses alter égaux et témoigne au passage du monstre de puissance qu’est la PC Engine, soit la machine la plus techniquement impressionnante de sa génération. Un fait qui explique certainement l’affection que le Japon a pour ce jeu, malgré ses notes, correctes mais pas mirobolantes (19/30 chez PC Engine Fan).
La perfection n’existe pas
En ce qui me concerne, j’ai tout d’abord été très enthousiaste (sauf peut-être pour ce héros peu engageant qui évoque un gros bébé en couche-culotte avec son slip sur la tête). L’alchimie plateforme/ RPG est toujours aussi efficace et le jeu est facile à prendre en main, ce qui fait qu’il est encore parfaitement jouable de nos jours, sa beauté y étant sans doute pour quelque chose. Malheureusement, sa difficulté - en particulier contre les boss- m’empêche d’en voir le bout. Pour tout vous dire, j’aimais tellement ce jeu que j’ai même tenté d’y jouer sur émulateur pour le terminer. Mais même avec des save states et la possibilité de rebobiner mes actions, je n’y suis jamais parvenu. La frustration finit donc par l’emporter sur le plaisir de jeu au bout d’un moment, ce qui est au final très décevant. Dommage.