Plus belle la vis
On ne va pas se mentir. Binary Domain n'est pas la réussite totale tant espérée par tous les fans de Sega et de third person shooter en général. D'ailleurs, comment ne pas commencer par l'un des...
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le 17 juin 2016
12 j'aime
Recommandé par un youtubeur que j'apprécie beaucoup, Pseudoless, vendu comme un TPS avec un bon scénario dans un univers bien rendu moi il ne m'en faut pas plus pour être tenté et me voici donc face à un titre qui n'aura fait ni un carton, ni l’unanimité chez les quelques uns qui y auront joué.
Techniquement, le jeu est loin d'être une tuerie, la version PC le confirmera dans les 10 premières minutes avec une configuration des touches archaïque ne pouvant se faire que hors-jeu, le fait que les touches du clavier pour le tuto ou les QTE s'affichent à l'écran alors que je joue à la manette... mais au final le jeu est plutôt beau avec un univers futuriste aux multiples références, une fluidité à toute épreuve. Évidemment, il ne faut pas le comparer aux références de la même année comme Max Payne 3, parce que ce n'est clairement pas le même budget derrière on ne va pas se leurrer, mais on ne peut pas dire pour autant qu'il soit laid.
Le chara-design des personnages humains comme robotiques est vraiment inspiré, il y a quelques musiques très sympathiques, la destruction des décors pointe de temps en temps le bout de son nez, la mise en scène lors des cinématiques essaie tant bien que mal de donner un peu dans le grand spectacle à l'occasion... Rien d'inoubliable dans tout ça, Binary Domain ne m'a jamais époustouflé techniquement ou esthétiquement, à l'inverse d'un Vanquish sorti plus tôt par exemple (toujours édité par SEGA), mais tout est correct et c'est bien là le plus important.
Le gameplay est donc celui d'un TPS très basique, comme on en voit plein ces dernières années, le maniement n'a malheureusement pas d'originalité et en plus est parfois un peu lourd avec un cover system qui ne nous offre pas toujours un bon angle de tir (on dégomme notre abri plutôt que ce qu'on a dans la mire) et un sprint qui limite pas mal l'habilité. Par contre, le gameplay lui comprend quelques originalités avec en tête une localisation des dégâts sur les ennemis très poussée (couper les jambes d'un robot il rampera, décapiter le il se mettra à faire n'importe quoi...), le teamplay avec les coéquipiers à qui on peut donner des instructions, des bonus et améliorations des armes pour donner un sentiment de scoring utile...
Le jeu a une durée de vie d'une douzaine d'heures, ce qui est très honorable pour le genre et en plus il comprend une grande diversité dans ses phases de jeu, ce qui est appréciable mais toutes ne sont pas réussies à l'image des boss très nombreux parfois longs, techniques et bien mis en scène, parfois courts, pas intéressant et frustrants pour rien. J'ai fait le jeu en mode survie (parce que c'est un genre de jeu que je connais pas mal) mais sans déconner plein de fois je me suis dit que la difficulté était mal gérée car le patern du boss induit des attaques qu'on ne peut esquiver sauf par chance, la faute à un système d'esquive pas très pratique vu qu'il n'offre pas un moment d'invincibilité ou un mouvement assez large pour ne pas se prendre le coup qui peut nous oneshot (encore une fois en survie).
Le scénario aborde pas mal de thématiques intéressantes que je vous laisse découvrir avec un rythme efficace et pas mal de révélations à la fin qui font leurs effets. Mais c'est surtout avec les personnages que Binary Domain se démarque des concurrents avec un système dit de confiance, alliant ingénieusement gameplay et scénario, on gagne ou perd la confiance des équipiers selon nos actions en jeu comme dans les dialogues. Malheureusement, les choix de dialogue sont souvent les mêmes, pas doublés et moins bien écrits que dans d'autres jeux comme Alpha Protocol par exemple (toujours édité par SEGA). Au passage, doublages VO très bien mais VF complètement moisies qui personnellement me sortent de l'expérience de jeu en multipliant les facepalm donc j'ai joué en VO.
Quant aux actions en jeu pour la confiance, c'est assez mitigé il faut faire un bon score (ce qui n'est pas toujours le plus judicieux à faire stratégiquement) et ne pas tirer sur nos coéquipiers quand l'envie leur prend de surgir dans notre ligne de mire, l'intention est bonne mais la pratique pas toujours au top (à l'image du jeu). Néanmoins, la confiance si elle se développe selon le gameplay et le scénario a un impact également sur le gameplay et le scénario et ça c'est vraiment cool. Le teamplay ne marche qu'avec des coéquipiers de confiance et des scènes seront modifiées selon la confiance, décidant même de la vie et de la mort de certains persos.
Si je passe outre ses graphismes « seulement » corrects, ses phases de jeu de qualité inégales, son système de confiance perfectible dans la pratique... je vois par delà du TPS moyenne gamme qu'il semble être régulièrement pour voir des bonnes intentions un peu partout et dont la plupart me parlent, malheureusement pour Binary Domain, les bonnes intentions ne font pas le succès, critique comme commercial, bien que ce soit logique.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes J'adore ces jeux pourtant méconnus ou si peu joués, Les jeux aux meilleures fins, Les meilleurs jeux TPS et Les meilleurs jeux Sega
Créée
le 19 mars 2016
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3 commentaires
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