Kill midgets. Acquire guns. Kill more midgets.
En gros Borderlands c’est comme Diablo, dans un far West post apocalyptique, en FPS, le tout rempli de personnages débiles/psychotiques/pervers. En gros. Vous y passerez la moitié du temps à tirer sur tout et n’importe quoi et l’autre moitié à ouvrir des coffres pour tenter de trouver un meilleur armement. Borderlands 2 reprend les bases du premier et améliore à peu près chaque point.
Là où l’évolution est la plus forte c’est probablement sur la narration. Là où le premier était bon mais sans plus, ici le choix de d’interagir beaucoup plus souvent avec le joueur lorsqu’il avance sur ses quêtes permet une meilleure immersion. Régulièrement les autres personnages vont vous appeler sur votre radio pour vous raconter des trucs en lien (ou pas) avec ce que vous êtes en train de faire. La seule chose que l’on peut trouver un peu étrange est le fait de bien plus développer les personnages que l’on jouait dans le premier, et qui ici reviennent très fréquemment. Tel Metroïd Prime : Other M par exemple, développé la personnalité d’un personnage peu loquace à la base, sur lequel le joueur s’est projeté en le jouant, est un pari risqué. Cependant ce pari est relativement gagné, et l’on prend plaisir à les retrouver à chaque nouvelle entrée de personnage.
La variété de l’armement et du bestiaire explose elle aussi, avec des ennemis toujours aussi tordus aux capacités toujours plus surprenantes : entre ceux qui deviennent fous de rage et tuent leur alliés en gagnant des niveaux, des marshals montés sur skags, des ennemis avec des nains sur leurs boucliers, des nains psychopathes, des nains kamikazes, des nains mutants, des nains pyromanes, des goliaths nains, des nains avec des fusils à pompe, des nains PARTOUT (d’ailleurs à tuer avec un sniper quand ils te courent autour, c’est pas évident, gnnnnn). Pour ce qui est des armes, le nouvel effet le plus frappant est quand même le concept de l’arme jetable, où à la place de recharger, vous balancez votre arme sur les ennemis pour qu’elle explose, et vous en prenez une autre identique. Borderlands 2 joue encore plus avec les règles des FPS plus classiques : entre les armes qui tirent de plus en plus vite quand vous les utilisez, les boucliers qui explosent une fois qu’ils n’ont plus d’énergie, les snipers mitrailleurs, les fusils d’assaut semi-automatiques, les pistolets explosifs, les mitrailleuses qui sont en fait des lance-grenades, les armes qui deviennent plus précises plus on tire, l’on n’est jamais au bout de ses surprises.
Le seul point que je trouve un peu frustrant est que de faire les quêtes annexes n’est pas toujours utile par rapport au mal qu’on peut s’être donné. Elles sont parfois drôles, certes, mais souvent longues, demandent de revenir des endroits que l’on a déjà explorés et le temps de les terminer l’on se retrouve pas mal de niveaux au-dessus de la récompense qui est souvent moyenne (Sauf quand c’est une arme qui parle/crie. Là c’est phat.)
La coop est toujours aussi efficace (il est rare de trouver des jeu où l’on peut faire l’intégralité de l’histoire en solo comme en coop), mais à condition de jouer avec des gens qui ont le même rythme que soi. Pour avoir essayé la coop en ligne avec des personnes aléatoires, tomber sur quelqu’un qui rush le jeu sans faire de quêtes annexes du tout, sans prendre le temps de chercher un minimum les coffres en explorant, qui ramasse tout l’équipement sans même le regarder ou penser à qui cela serait plus utile, cela peut être assez usant. Donc de préférence à jouer avec des amis. Mais c’est un peu comme tout jeu de coop cela dit.
Enfin, j’allais oublier mais la bande son est exceptionnelle. L’ambiance générale à la guitare accentue bien l’aspect far West tout en gardant un rythme rapide lors des scènes où l’adrénaline commence à monter. L’on en vient à regretter quand la musique retombe après un combat, car on y aurait bien passé vingt minutes de plus.
Tout ça pour dire que Borderlands 2 est le digne successeur de cette licence dont on espère qu’elle continuera sur cette lancée. C’est un plaisir d’y jouer, et d’exploser des trucs en chaine de toutes les façons possibles. Sur ce je reprends mon sniper doré et mon fusil à pompe thuné qui lance de l’acide et je vais prendre ma revanche sur des nains qui perdent rien pour attendre les petits salauds… Et surtout je vais chercher du loot. PLUS DE LOOT, ENCORE PLUS, DONNE-MOI TOUT, AVALE MOI TOUT ENTIER !...
PS : je sais pas ce que donne la version française, mais la version anglaise c’est de la qualitaÿ comme on en a voit rarement.