Déjà doté de bon point & click, le CD-I voit une nouvelle génération de jeu de ce genre avec Burn Cycle qui fait partie des premiers jeux de seconde génération utilisant des vidéos de qualités.
Pirater, c'est pas bien...
Nous sommes dans le futur, l'informatique a pris énormément de place, les réseaux se sont étendus... Sol Cutter, le héros, est un pirate, un (honnête) voleur gagnant sa vie en piratant des données pour les revendre au plus offrant. Malheureusement pour vous, votre dernière tentative de piratage chez Softech tourne mal... en effet vous vous retrouvez avec le magnifique virus Burn Cycle dans la tête. Et vous allez apprendre bien vite ce que Burn Cycle fait comme méchanceté : il vous détruit complètement la matière grise qui vous sert de cerveau au bout de 2h. Le compte à rebours pour trouver le bon anti-virus (Norton ça marche pas :p ) a commencé... Si l'ensemble faisait encore fiction à l'époque, force est de constater que l'on est plus très loin de cela de nos jours.
Point & Shoot
Burn Cycle est point & click dans la même veine que les Myst, Eden et autre 7th Guest. Le principe est donc de résoudre des enigmes plus ou moins tordu pour avancer. Les énigmes demandant certes de la réflexion, mais également des objets qu'il vous faut obtenir en discutant avec d'autres personnages (sous-quête, troc, achat...) ou bien en résolvant d'autres énigmes. Au menu, un peu de piratage bien sûr, déconnection/dérivation de systèmes de sécurité... bref, du classique, rien de vraiment extraordinaire. Néanmoins, on observe une grande différence entre Burn Cycle et la majorité des jeux du genre : ici les énigmes servent à faire avancer l'histoire, ce n'est pas l'histoire qui sert de prétexte aux énigmes. Il en résulte un ensemble extrêmement cohérent et surtout un enchaînement naturel. Mais Burn Cycle cache également un petit plus niveau gameplay : ses phases à la FPS. La première d'entre elles se déroule naturellement juste après votre infection par le virus. Ces phases s'avère loin d'être aisé à la télécommande (précision oblige), mais si vous avez à disposition un gun ou un trackball, ça ira sans problème. Pour continuer d'enrichir l'ensemble on notera des ajouts fort sympathique comme le Televerse (l'Internet local) ou bien les mini-jeux (dont une sorte de clone de Pac-Man). enfin, terminons pas l'élément clef du gameplay : le compte à rebours !!! Oui, vous n'avez que 2h pour boucler le jeu (possibilité de sauvegarder n'importe quand tout de même) et si au début on n'y fait pas attention, le temps perdu vous fera cruellement défaut vers la fin faisant monter le stress lorsque vous bloquez sur des énigmes.
Beau mais peut mieux faire
Techniquement le jeu frappe très fort en utilisant un mixte de vidéos réelles (acteurs) et de 3D pré-calculée (décors), néanmoins l'intégration n'est pas toujours réussi. L'ambiance générale est proche d'un Ghost in the Shell (la robotique en moins) à savoir un futur où l'informatique est roi. Grâce à ses petits ajouts ici et là (pub, écran, prospectus, réseau Televerse...) renforce l'omniprésence de l'informatique. La bande son est orientée électronique/techno (le CD de la bande son est d'ailleurs fourni avec le jeu), si les bruitages s'avèrent corrects mais sans plus, quand aux dialogues ils sont d'une banalité (et le jeu de certains acteurs n'arrangent pas leur dialogue).
Jouabilité : Seules les phases de shoot à la FPS s'avèrent moyennes à la télécommande. Pour le reste, aucun problème avec le stick.
Graphisme : Les vidéos sont de bonne qualité. Par contre, les décors du jeu ne sont pas toujours bien intégré.
Son : Une bande son plutôt techno qui donne une bonne ambiance. On notera que le jeu était fourni avec un second CD contenant la BO.
Durée de vie : Le jeu en lui même s'avère court (2h), néanmoins le compteur étant implacable, le stress monte et l'on ne peut pas prendre tout son temps sur toutes les énigmes...