Bushido Blade 2 est beau comme un film de chambara, comme deux lames coupantes la nuit à la lueur de la pleine lune avant que les deux adversaires ne se ruent l'un sur l'autre pour se trancher la jugulaire.dans une explosion de liquide coloré et brûlant.
Bushido Blade est un jeu à kif. Quand j'y joue en mode solo, ce n'est pas pour les duels contre d'autres samourais/ninjas/whatever, les autres protagonistes A VISAGES, ce qui en fait les égaux de mon propre avatar, du tout. C'est pour ces séances préliminaires où on affronte juste avant une dizaine de ninjas encagoulés, et où le défi est de trouver le rythme juste, celui qui me permettra de réaliser parfaitement ce momentum course-coup de sabre, course-coup de sabre que nécessite la mise à mort de chacun de ces anonymes.
Petit à petit, la recherche du mouvement parfait devient une quête en soi, une obsession, tandis que le joueur achève de se glisser dans la peau d'une machine à trancher implacable, affûtée et constamment en train de guetter la moindre ouverture dans la garde de l'adversaire - celle qui lui permettra d'abbréger un affrontement, qui, faute de barre de vie, peut durer de longues minutes - des heures - des jours, tandis que les adversaires se jaugent sans se quitter des yeux.
Accessoirement, le fait que ce titre se vit adjoindre un mode chambara à débloquer fût l'une des dix meilleures idées de game-design a avoir bénie un jeu vidéo ces quinze dernières années.
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