A chaque année, son Call of Duty et sa polémique annuelle où les « fans » s’étouffent devant le peu d’originalité entre chaque épisode ou proclament que Battlefield, c’est mieux. Le tout, avec des phrases du genre « cod, ce de la mrd, pd ! », « on se fou de notre gole, ce pas une suite ce un addon » avec leurs lots obligatoires de fautes d’orthographe horripilants sans oublier qu’ils prennent un sacré plaisir à coller des sales notes sur les sites les plus connus pour faire approcher la moyenne du jeu vers le zéro. Ces hommes-là sont-ils des visionnaires au courant depuis longtemps de la qualité déclinante de la série ou tout simplement des lemmings surfant sur une mode où il est de rigueur de descendre les jeux de l’éditeur en râlant contre des DLC « foutage de gueule ». Seulement, les ventes de Call of Duty croient chaque année, pulvérisant des records et les DLC se vendent bien. Du coup, qui a vraiment raison ? L’éditeur sans aucun doute. Pour ma part, je n’aime pas le multi-joueur et je n’achète pas les DLC mais je les laisse volontairement à ceux qui en veulent. Je ne ressens pas le besoin de critiquer, c’est comme chacun veut. Si les éditeurs le font, c’est qu’il y a un public prêt à payer pour et ça permet de lutter contre le piratage.
Bref, un épisode de Call of Duty, c’est l’assurance de bénéficier d’une aventure solo courte mais ô combien trépidante comme un grand huit. Oui, le grand huit est la métaphore parfaite car il s’agit d’une attraction courte mais jouissive. Black Ops 2 confirme la règle : « graphisme n’ayant pas changé d’un iota malgré des belles textures au niveau des visages », « gameplay inamovible », « durée de vie courte ». Malgré tout, quelques nouveautés très appréciables sont là. Tout d’abord, le scénario est beaucoup moins confus qu’un Modern Warfare, la présence de David S. Goyer, un mec bien connu des fans de comics, y est sûrement pour quelque chose. L’intrigue gagne beaucoup en simplicité sans perdre de sa frénésie (les rebondissements sont légions – pleins de personnages sont morts dans ma première partie).
De plus, les personnages sont suffisamment marquants et étoffés pour qu’on ne les confond pas – certains ont même la gueule de l’acteur qui les double (c’est surtout flagrant pour Tony « Candyman » Todd et James Hong). On se surprend même à vouloir protéger nos compagnons lors des fameux choix permettant d’amener les différentes fins (syndrome The Walking Dead le jeu?). Ces fins multiples (six au total) demeurent une autre nouveauté de cet épisode et surtout d’après ce que j’ai pu essayer, elles amènent réellement une différence et ne résument pas à une simple suite de tableaux (vi, je suis encore traumatisé par Fallout 3). Une belle réussite de la part du studio Treyarch. Toutefois, la plus grosse réussite est à imputer au méchant Raul Menendez, un vrai bad guy avec un background émouvant. Un des personnages les plus approfondis tous Call Of confondus. D’ailleurs en parlant de lui, la cinématique d’introduction est tout simplement sublime, le genre qui vous donne envie de vous mettre la main sur le cœur et de regarder l’horizon au loin.
Toutefois beaucoup retiendront cette nouveauté : Black Ops 2 ne se déroule pas uniquement dans le passé mais aussi en 2025 ce qui permet de récupérer des armes atypiques comme celle avec le viseur permettant de voir à travers les murs. Les ennemis deviennent aussi plus puissants grâce à un camouflage optique bien chiant (l’IA par contre, ça varie). Malgré tout, le jeu ne posera pas de vraie difficulté, l’ensemble étant mieux calibré évitant les passages donnant des envies de suicides car cheatés (avec des ennemis qui respawn à l’infini).
Et le dernier pour la fin, des missions annexes appelées Strike Force permettant de souffler entre deux missions et ayant un vrai impact sur la fin du jeu (donc si vous voulez la meilleure fin, je vous conseille de tous les faire). Elle consiste à accomplir des objectifs donnés dans un temps impartis (comme en multi – ces objectifs sont variés pouvant aller de la protection d’un endroit ou d’un convoi ou la capture de zones). Vous avez la possibilité de prendre contrôle de toutes vos unités sur le terrain (qu’elles soient humaines ou robotiques) et vous disposez d’une vue d’ensemble permettant de diriger vos unités – j’avoue avoir été un peu déçu par ce côté n’offrant que très peu de possibilité de stratégie, en général on envoie toutes les unités vers un point, on en prend un et on fait un carnage). Quoiqu’il en soit, il est appréciable de voir un peu d’innovation parce que je vois mal comment on peut toucher au reste (le gameplay est calibré à la perfection). Pour le prochain Call Of, ce serait bien de s’attaquer à ce moteur graphique qui commence à prendre de la rouille et d’étoffer ce mode Strike Force prometteur.
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