Père Greaves, raconte-nous une histoire !
(Possibilité de petits spoils)
Autant vous prévenir tout de suite, Gunslinger fut mon premier Call of Juarez, mais pas mon premier jeu Techland ! Il se trouve que j'ai eu la chance plus tôt de jouer au merveilleux Dead Island et donc... Et donc c'est avec beaucoup d'appréhension que j'ai fait ce jeu.
Call of Juarez : Gunslinger débute avec l'entrée dans un saloon de Silas Greaves, un cow-boy à la voix on ne peut plus virile qui ne refuse jamais de se faire payer des ver... de boire un coup (et même plus) avec ses admirateurs en racontant ses aventures.
En progressant dans le jeu et donc l'histoire du bonhomme, on constatera que les verres défilent aussi vite que les légendes du Far West (non je ne ferai pas la liste, toc). Silas Greaves proposant sa propre version de l'histoire de cette période (non sans se lancer des fleurs) , son auditoire (dont nous faisons parti) se questionnera sur la véracité de ses propos d'autant plus que, comme je l'ai déjà dis, le pépère enchaîne les verres. Silas Greaves nous contant en temps réel ses péripéties pendant que nous parcourons les niveaux (dont les situations sont vues et revues en référence aux western et en hommage au far West plus généralement) , il en découle alors des trous de mémoire, des modifications du level design, des dialogues savoureux et autres joyeusetés que je vous laisse découvrir. La narration de l'aventure est donc originale, légère et parvient à nous attacher aux personnages facilement et à nous faire suivre les histoire du père Greaves avec un certain plaisir. Cerise sur le gâteau, le twist de fin est bien amené et bien foutu.
Tout ceci est fort sympa mais qu'en est-il du gameplay ? Et bien il se révèle nerveux et jouissif, les sensations des armes sont réussies, le ralenti permet d’éliminer efficacement les ennemis (d'autant plus que plus vous tuerez des ennemis rapidement, plus il durera, ce qui essentiel pour le mode arcade dont je vous parlerai plus tard), les compétences à débloquer se révèlent toutes très pratiques et décuplent le plaisir de jouer.
Et les décors, l'ambiance alors ? En progressant dans le jeu, vous serez amenés à passer par des canyons, fermes, grottes, scieries, forêts, villes... Autant de décors variés et riches, qui en plus bénéficient d'un certain cachet notamment par l'apport du cel shading. En dépit d'une certaine linéarité, de nombreuses pépites de vérité racontant l'histoire du Far West sont disséminées un peu partout et s'avèrent intéressantes et instructives. L'ambiance "western léger" est parfaitement bien retranscrite et bien appuyée par des musique collant parfaitement au ton du jeu.
Mais qu'en est-il du reste ? Et bien le jeu contient 2 autres modes de jeu :
- Le mode duel, qui consiste à faire une succession de duels (oui oui). Un mode qui se révèle bien sympathique, surtout pour les pistoleros en herbe, puisqu'un système de classement existe.
- Le mode arcade, qui contient une quinzaine de petites et intenses missions dont l'objectif est de faire le meilleur score (décrocher les 3 étoiles) en les terminant le plus rapidement possible et en faisant des combos toujours plus longs les uns que les autres. Un vrai plaisir à relever, et je ne suis pourtant pas un amateur de scoring : il nécessite de la pratique et un petit peu de jugeote (un petit peu hein, j'ai complété le jeu à 100/100) puisqu'il est essentiel de ne pas trop se précipiter et d'interagir avec les éléments destructibles des niveaux pour prolonger les combos.
Une réussite à tous les niveaux et une bouffée d'air frais, porté par un charismatique personnage principal.