Le jeu infinissable par excellence.
Captive fut longtemps la source de nombreux débats auprès des amateurs de jeux vidéos des années 90 comme étant le jeu éternel et impossible à finir. Pas par sa difficulté (bien qu'il soit franchement costaud) mais plutôt parce qu'il n'y a pas de fin, pas de crédit au bout de l'aventure.
Le jeu suit la piste des RPG à la "Dungeon Master" qui propose une expérience de vue à la quatrième personne vous proposant de vous plonger dans un labyrinthe avec quatre personnages, votre bite et votre couteau et de parcourir les couloirs. Sauf qu'ici, le jeu est dans l'espace : vous ne parcourez plus un seul et unique donjon, mais des multitudes de donjons disséminés à travers différentes planètes, vous ne disposez plus de guerrier choisis au départ, mais de quatre robots que vous réparerez ou améliorerez au fur et à mesure des objets et de l'or découvert.
Programmé par un petit malin à la fin des années 80 et diffusé par Planetscape en 1990, le jeu s'est vu récemment remettre au goût du jour suite à un site publié par un français proposant une faq complète pour "tenter" d'aller le plus loin dans le jeu. (J'ai mis le lien à la fin.) Oui, car les labyrinthes étant générés de manière aléatoire, il est impossible de proposer une solution complète du jeu, qui, il faut le dire, est très dur à la fois à prendre en main (sans manuel de jeu, impossible ne serait-ce que d'entrer dans le premier donjon) et sur le long terme. Vos robots peuvent tomber très facilement sur des ennemis qui leur causeront des dommages coûteux et il n'est pas rare de se rendre compte qu'on a plus d'argent pour les réparer, ce qui oblige à reprendre presque la partie à zero.
Néanmoins, malgré sa difficulté et le fait que vos robots devront errer de labyrinthe en labyrinthe jusqu'à la fin des temps, le jeu reste quand même une bonne expérience : un univers différent du moyen age habituel, un mélange entre RPG et jeu de FPS, des monstres variés, des bons graphismes avec une musique prenante. Y jeter un coup d'oeil peut être intéressant.