Dès que je me suis replongé dans l’aventure Dawn of Sorrow, je me suis demandé si j’allais retrouver les mêmes sensations qu’avec Portrait of Ruin, que j'ai terminé récemment. Et effectivement, j’y ai vu une solide base pour cette fameuse trilogie DS. Ce jeu pose les fondations de ce qui fonctionnera dans les épisodes suivants, tout en ayant ses propres forces… et quelques défauts.


On retrouve Soma Cruz, héros de Aria of Sorrow, et son pouvoir de collecte d'âmes d’ennemis. Ce système est toujours aussi efficace, à condition de ne pas être dérangé par un peu de farming. Si certaines compétences spécifiques sont recherchées, il faut passer par pas mal de grind, surtout pour ceux qui veulent tout maxer.

Personnellement, ce jeu m’a fait aimer cette mécanique. Revenir dans cet univers après tant d'années a toujours son petit effet, et accumuler les points d’expérience tout en chassant de nouveaux pouvoirs est un vrai plaisir, même si cela peut devenir répétitif à force. Mais après tout, cela fait partie du charme de ces Castlevania, et ça procure un sentiment de progression assez grisant.


Ajoutez à cela l’enrobage typique de Castlevania, avec des ennemis aux patterns bien pensés. L’apprentissage des mécaniques de combat couplé à ce gameplay qui mélange action et RPG s'opère de manière fluide, et c’est toujours aussi plaisant.


Ce qui m’a vraiment impressionné, ce sont les graphismes. Pour un jeu DS, c’est incroyable ce qu’ils ont réussi à faire avec la 2D.

Là où Portrait of Ruin tentait d’introduire quelques environnements extérieurs au château, ici, on reste sur un Castlevania classique. Mais c’est tellement bien réalisé et varié! Quelques fonds en 3D viennent ajouter de la profondeur, et c’est du plus bel effet. Le style gothique est respecté à la perfection, avec des décors variés qui empêchent l’ennui de s’installer. Malgré la petite taille de l’écran de la DS, chaque détail claque visuellement.


Cependant, le gros point noir du jeu, ce sont ces fameux sceaux à tracer au stylet pour achever les boss. Certes, la DS devait démontrer les capacités de son écran tactile, mais ici, c’est juste frustrant. Après un combat acharné contre un boss, rater le tracé du sceau prolonge inutilement le combat. Beaucoup de joueurs ont sans doute voulu balancer leur console après avoir raté ces tracés. Cela casse totalement le rythme.

Heureusement, aujourd’hui, avec la compilation Dominus, on peut esquiver cette contrainte en utilisant les touches de la manette, et honnêtement, c’est une bénédiction. C’est une des raisons pour lesquelles je n’avais pas trop envie de me replonger dans cette aventure, alors un grand merci aux développeurs d’avoir pensé à nous.


Côté musique, comme d’habitude avec Castlevania, c’est du solide. Certes, certains thèmes sont un peu moins marquants que dans les anciens opus, mais ça reste dans le haut du panier pour un jeu DS. L’ambiance sonore, entre musiques épiques et cris des créatures, est toujours aussi immersive.


En matière de progression, on est sur du backtracking bien plus organique que d’habitude. Le système des âmes incite à explorer et à revenir sur ses pas. Même si cela implique beaucoup de farming, l’idée d’essayer de nouveaux pouvoirs pour découvrir de nouvelles zones est un vrai plus pour la formule action-RPG de type Metroidvania.


J'ose même dire qu'à force de débloquer des embranchement et voir que toutes les parties du châteaux sont si logiquement connecter, on a les débuts d'un sentiment qu'on retrouve aujourd'hui dans certain souls likes qui donnent envi d'explorer et de tester, ce qui est un vrai plus à mes yeux!


Enfin, les modes supplémentaires que l'on débloque sont décevants. Ils font un peu "remplissage", et même le mode Julius, souvent vanté, m’a semblé un peu vide.

Cela dit, c’est toujours sympa d’avoir du contenu en plus, et on y voit les prémisses de l’idée de duo qui sera mieux exploitée dans Portrait of Ruin. Mais ça ne casse pas trois pattes à un canard.


En résumé, Dawn of Sorrow est un passage obligé pour les fans de la série, mais il faut ne pas être allergique au farming et s’attendre à des moments frustrants, notamment avec les sceaux. Cela reste un jeu solide, ça a été un vrai plaisir de le redécouvrir dans cette compilation et il n'a pas du tous pris une ride à mes yeux.

KumaCreep
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le 7 sept. 2024

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Anthony

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