Dawn Of Sorrow est un énième Castlevania mais, forcément, un bon jeu. Graphiquement on fait un grand bond par rapport à la GBA, c'est assez déroutant au début (j'étais attaché au charme des graphismes GBA) puis finalement le résultat est convaincant. Le fait de poursuivre l'aventure entamée avec Aria Of Sorrow est intéressant, ça rend le background de ces deux jeux encore plus solide. On retrouve ainsi les personnages croisés dans AoS, sauf que cette fois-ci l'histoire ne se déroule pas dans le château de Dracula (même si dans la pratique on est dans un château qui réunit toutes les caractéristiques habituelles). On retrouve également le système d'armes blanches, et d'âmes, en version améliorée, car les âmes se récupèrent plus fréquemment et on peut s'en servir pour les fusionner avec les armes.

Pour le reste, ce Castlevania n'est pas plus révolutionnaire ou meilleur que ses prédécesseurs GBA. Je trouve que la manière de progresser est plutôt labyrinthique, il n'y a jamais un chemin clair où aller, et le jeu nous ballade un peu partout aux quatre coins du château. Par moment, on peut même avoir le choix d'affronter un boss plutôt qu'un autre, ce qui est rare, pour ne pas dire unique dans la série (même si on se rend vite compte que le niveau de notre personnage nous oblige à affronter les boss dans un ordre précis). Le jeu se veut moins linéaire en brouillant les cartes. Heureusement qu'il y a à nouveau les téléporteurs très pratiques qui évitent les allers-retours incessants (même s'ils sont plus nombreux que dans Aria Of Sorrow). La difficulté est à peu près équivalente à celle de AoS, avec des salles assez chaudes à traverser et quelques boss chiants.

D'ailleurs j'en viens au point qui m'a pas mal gêné. En fait, la véritable difficulté c'est de tracer les sceaux pour achever les boss. C'est la nouvelle mauvaise idée par excellence ! Sous prétexte qu'il fallait bien se servir des capacités de la DS, le jeu a foutu ces sceaux qui ne servent à rien à part à être bien emmerdants. Quoi de plus frustrant après en avoir chié contre un boss, de rater le tracé du sceau et de voir le combat s'éterniser à nos dépends ? Ou comment ajouter la précision aléatoire du stylet dans un jeu qui justement se doit d'avoir une jouabilité précise et sans fioritures. C'est un peu comme si les combats contre les boss se jouaient à pile ou face. Je trouve qu'il n'y a rien de pire que de conditionner l'issue de ces combats à une manipulation aussi incertaine. Avec un peu d'entraînement on maîtrise mieux les tracés mai il n'y avait pas du tout besoin de cette nouveauté. On dirait que les développeurs se sont sentis obligés d'utiliser les capacités de la DS pour faire leur jeu sur cette machine. Une utilisation discrète et intelligent qui vise à plus de confort, comme le fait d'utiliser le double écran pour afficher la carte en continu suffit amplement à prouver l'apport de la DS. Inutile de se compliquer la vie pour un jeu qui n'en a pas besoin. Dawn Of Sorrow reste malgré tout un bon jeu (même si je préfère Circle Of The Moon, voire même Harmony Of Dissonance, et sans parler de Symphony Of The Night).

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le 26 mars 2011

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benton

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