(Je suis super fier de mon jeu de mot)
Première incursion dans la franchise Castlevania via la compitalion Requiem sortie sur PS4 (qui contient également Symphony of the Night).
On a un jeu très solide, qui date d’une ère où j’étais encore en couche-culotte (sorti sur PC Engine en 1993), mais qui n’a pas pris une ride dans son gameplay. Un action-plateformer exigeant mais juste, jamais frustrant. On incarne initialement Richter Belmont venu botter les fesses du maître des lieux : Dracula.
Scénario prétexte pour une virée dans un château qui a clairement du charme, tant d’un point de vue graphique que d’un point de vue sonore (les musiques sont agréables et connaissent des petits moments de virtuosité).
La franchise ne s’étant pas encore inspiré des Metroid, on traverse la demeure du plus célèbre des vampires sans jamais rebrousser chemin. On peut toutefois recommencer le jeu (ou une mission particulière) pour prendre des chemins alternatifs où trouver les nombreuses zones secrètes éparpillées sur la map. Le level design est efficace, et la plus-value d’une rejouabilité renouvelée est clairement là.
Richter est un mec un peu rigide, et on prendra du temps à l’apprivoiser. L’exemple le plus flagrant pour le joueur d’aujourd’hui est l’incapacité qu’il a à modifier sa trajectoire une fois un saut initié : fallait doser mieux avant, ça t’aurait évité la chute mortelle mon gars. Rigide dans les sauts, mais également dans les attaques : la chaîne que l’on manie comme arme principale n’ira qu’à gauche ou à droite, pas d’attaques verticales ou diagonales. A cela s’ajoute un panel d’armes secondaires à adapter à chaque situation, et vous avez le topo. Vous êtes prêts à partir.
Cet amidon dans lequel a trempé notre héros n’aura toutefois aucun impact sur le plaisir de jeu. Les règles sont là, et vos ennemis la respecte, à vous de vous adapter, il ne faudra vous en prendre qu’à vous-même pour vos ratages. Les hitboxs sont parfaitement bien gérées et les paterns rapidement assimilables. On pestera sans doute pour les bonds de cabris qui nous feront reculer pour chaque touche reçue, mais ce sera contre nous-même et non pas contre le jeu qui nous avait prévenu d’emblée. Les boss sont du même acabit, ils vous demanderont sans doute plusieurs essais mais il sera toujours gratifiant de les battre. Je mettrais tout de même un bémol sur La Mort qui m’a paru beaucoup trop aléatoire dans le spawn de ses faux et m’a demandé une bonne cinquantaine d’essais. En dehors de ça, du tout bon.
Si toutefois le challenge de se battre en incarnant une planche de bois ne vous mettait pas trop l’eau à la bouche, il est possible de débloquer, dès le second niveau, le personnage de Maria. Beaucoup plus agile, elle vous facilitera grandement le challenge. A noter qu’elle changera aussi énormément le ton de l’aventure avec ses airs de Peach, ses couleurs criardes et cinématiques personnalisées. Un côté kawaii qui dénote pas mal avec la tonalité gothique de l’ensemble. Quoiqu’il en soit l’alternative est tout à fait appréciable.
Une première incursion réussie donc, pour un jeu au challenge bien présent mais qui saura vous récompenser pour vos efforts. A vous procurer si vous n’avez pas eu l’occasion de le faire. D’autant plus que le plat de résistance Symphony of the Night reste à venir !