Ça va être compliqué de vous recommander ce jeu car vous ne pouvez y jouer en France que dans une seule minuscule salle d'arcade à Lyon. Et pourtant, le déplacement en vaut la chandelle tant Chunithm, bah c'est la vie !
Appartement à GekiChuMai, un trio de jeux de rythme arcade développés par Sega comptant O.N.G.E.K.I., Chunithm et Mai Mai (lui aussi jouable dans la même salle), Chunithm se distingue des trois à mes yeux par sa simplicité d'accès. Ici, pas de stick et plein de boutons sur lesquels appuyer en même temps, pas de machine à laver avec des notes qui partent dans tous les sens qu'on sait plus où regarder, Chunithm c'est juste des notes qui arrivent et il faut appuyer sur la bonne touche au bon moment sur le clavier tactile de la borne. Comme dans tout bon jeu de rythme, vous avez aussi des sliders vous imposant de garder la main appuyée sur le clavier pendant un certain temps. C'est tout ? Non ! C'est là que ça devient intéressant ! La borne dispose également de capteurs latéraux détectant la hauteur de vos mains. Ainsi, les pistes du jeu vont parfois vous demander de lâcher le clavier et lever vos mimines d'une certaine hauteur pour marquer des points. Quand on regarde quelqu'un jouer, on a parfois l'impression que celui-ci joue au chef-d'orchestre sur la piste en cours. C'est ce qui m'a très vite attiré, Chunithm est non seulement plutôt facile d'accès mais en plus il offre un gameplay très élégant et accrocheur visuellement.
Et c'est tout ! Chunithm est donc un jeu de rythme finalement assez basique dans son gameplay mais terriblement prenant ! Au fur et à mesure des difficultés, le jeu commence à adopter de nouveaux patterns au début complètement contre-intuitifs : typiquement, un slider qui vous impose de garder une main sur le clavier et des notes qui arrivent sur ses deux côtés. Vous l'avez compris, Chunithm vous impose d'apprendre à croiser les bras pour jouer. Au début, on galère, on se dit que c'est impossible, on désespère. Puis on s'accroche, on apprend, on se dit que si le-la joueur.se d'avant y arrive dans un niveau de difficulté complètement flingué c'est qu'on est capable de faire au moins ça nous aussi. Puis on y arrive, enfin ! Ca y est ! On a une poussée d'adrénaline, on enchaîne les pistes, les pièces dans la machine, on va tester cette piste dans un niveau de difficulté qu'on n'a pas encore essayé, on galère, on se ramasse, on réessaye, on fait mieux, il nous en faut plus, toujours plus, impossible de s'arrêter !... enfin, jusqu'à ce que le petit pingouin mascotte du jeu nous dise "See you next play" et qu'on se rend compte qu'on n'a plus de crédit sous la main ou qu'un des proprio de la salle nous alerte que la salle ferme.
C'est ça Chunithm ! Malgré sa simplicité, il offre une expérience de jeu de rythme proprement viscérale où l'on se surprend à dépasser ses propres capacités au fur et à mesure qu'on augmente la difficulté ! Pour l'instant, je n'avoisine que les pistes aux alentours du niveau 10 maximum mais je n'ai aucun doute que je pourrais pousser mes capacités encore plus loin ! C'est un jeu qui nous englouti dans une spirale infernale nous faisant dépenser crédit sur crédit non-stop pour peu qu'on adhère un minimum à la tracklist. Une tracklist très fournie et assez classique de ce type de jeu d'arcade importé du Japon. Vous y trouverez les sempiternels opening d'animes, Vocaloid, Touhou, musiques de jeux Sega et des pistes originales sur lesquelles je n'ai pas encore trop pris le temps de m'attarder. A savoir qu'une nouvelle version du jeu sort au Japon tous les 6 mois amenant de nouvelles pistes (et en en faisant partir d'autres dont les droits ont sûrement dû expirer). La version Verse vient de sortir au pays du Soleil-Levant incluant par exemple Haru de Yorushika (OP2 de Frieren) ou Mesmerizer de Hatsune Miku et Tetto Kasane. A Lyon, une mise à jour cers la version antérieur nommée Luminous Plus est prévue prochainement incluant quelques bangers comme Show de Ado ou Yuusha de YOASOBI (OP1 de Frieren). Et si ça vous convient pas, vous avez aussi des musiques de jeux comme Persona, Yakuza, Sonic, Sakura Taisen et même Power Instinct Matrimelee (même si ce dernier est plutôt là pour le meme).
Le jeu comprend aussi des modes différents auxquels je n'ai pas encore trop osé me frotter même si le mode WORLD'S END a l'air d'être le plus intéressant pour ceux qui ne se satisfont plus des niveaux de difficulté maximaux du mode standard et qui veulent aller plus loin. Ce mode propose des pistes où les designers s'amusent des codes du jeu de base pour les détourner voir carrément offrir un jeu complètement différent ! Par exemple, la piste Oshama Scramble! vous imposera par moments deux Sliders et un Air simultanément vous obligeant à faire des headbangs pour maintenir votre combo faute d'avoir une troisième main sur laquelle compter. Sur la piste B.B.K.K.B.K.K., ce sera un jeu de mémoire où on va voir les notes arriver dans un premier temps et il faudra les reproduire dans un second temps toujours en rythme.
Je vais pas tergiverser plus longtemps, Chunithm c'est le jeu de l'amour ! C'est le jeu d'arcade qui m'a le plus accroché, qui me donne le plus envie de m'investir et m'offre le plus de sensations fortes ! Ça te prend aux tripes et ça ne te lâche pas, emporté par ce gameplay diabolique te faisant découvrir des capacités en toi que tu ne pensais même pas exister, te poussant sans arrêt à te dépasser jusqu'au sempiternel appel à l'inéluctable crédit supplémentaire. ENCORE !!!
Note : Et comme on parle là d'un jeu d'arcade jouable uniquement à Lyon en France, si vous cherchez un jeu au gameplay à peu près similaire, je peux vous recommander Project Sekai, également édité par Sega, que j'ai installé à la base pour m'entraîner à Chunithm. Certes, c'est un gacha et vous n'aurez ni les capteurs latéraux, ni certains patterns de Chunithm (Project Sekai doit pouvoir se jouer uniquement aux pouces) mais il offre une expérience suffisamment proche pour être recommandable.
On me recommande aussi beaucoup Arcaea auquel je n'ai pas encore joué mais qui a l'air de s'approcher encore plus de Chunithm, en tout cas il fait parti des références dans le domaine.