Civilization V par zeugme
Comme d'habitude, mieux vaut ignorer les joueurs qui reprochent à une suite de ne pas être une copie exacte de son prédécesseur, moteur graphique mis à jour. Ce genre de personnes à tendance à se pâmer d'extase devant la nouvelle itération de Word ou d'Excel et fait une très mauvaise fréquentation.
Ceci étant posé, CIvilization 5 n'est peut-être pas (encore) aussi bon que son prédécesseur, mais le gameplay est tout de même très, voire plus, intéressant. Si vous ne connaissez pas encore civilization - c'est une critique, pas un test de jeu vidéo - on résumera à l'extrême en disant qu'il s'agit d'un excellent 4x (cf Wikipédia), un jeu de stratégie ou le développement est la clé du succès.
Les détails ..
Ce qui change de le jeu de superbe façon, alors qu'il s'agit d'un changement de rien du tout, c'est que les différentes troupes ne peuvent plus partager une même case (sauf quand elles viennent d'être créés par une ville). Ceci évite le bon vieux phénomène de l'empilement démentiel de troupes qui permettait son possesseur de vaincre à coup sûr (sauf présence de canons très nombreux pour ventiler les dommages). Un tout petit changement, qui change énormément les combats.
Cela dit, la partie stratégie et alliances s'est un peu améliorée, ne serait-ce que visuellement, et la guerre n'est pas forcément une obligation de tous les instants. Il est possible (plus facilement me semble-t-il) de passer de longues périodes sans se battre pour peu qu'on dispose de ressources à partager. Et encore une fois, vu l'impossibilité d'empiler les unités, un bon emplacement pour les villes permet de faire des frontières naturelles un enjeu propre à décourager toutes les guerres. Et ça, c'est nouveau. Les villes sont une unité à part entière, capable de se défendre et de récupérer "de la vie" avec le temps. Frôler une ville ennemie pour aller à un point donné devient donc possiblement un problème ou du moins une nuisance, et c'est bien vu.
L'influence est retravaillée, plus possible de jouer (aussi facilement) sur les frontières culturelles pour barrer le chemin au développement d'un concurrent. La religion étant absente (pour le moment ?) du jeu, le volet conquête culturelle est moins fort que dans le précédent.
Les villes états sont a priori un ajout sans intérêt, jusqu'à ce qu'on réalise que les grands empires sont plus difficile à monter à cause des pénalités de bonheur. Sur les grandes cartes ces zones neutres peuvent donner un avantage stratégie intéressant en milieu de partie, et déterminant dès le début sur les petites cartes. Et puis c'est toujours un plaisir de raser Monaco.
Le feeling ..
Civ5 est joli (même si pas très détaillé visuellement), bouge plus vite qu'avant, semble améliorable. Un peu comme Civ4 qui s'est avéré FANTASTIQUE si on disposait des trente-deux extensions, on sent qu'il y a du potentiel. Les parties sont toujours aussi diverses et la stratégie militaire a été rehaussée. Il ne manquerait que de sortir un peu plus du cadre (se renouveler) pour que ce soit le bonheur total. Pour les fans c'est un jeu très recommandable, pour le joueur très occasionnel qui possède l'intégrale du 4, on suggérera peut-être d'attendre les extensions et d'éventuelles soldes. Quoiqu'il en soit, il y a ici au moins un joueur heureux.
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