"On patauge dans la merde et le sang"
Quoi de mieux que cette citation tirée du jeu pour résumer ce FPS "no brain" ?
Limité à la plus simple expression du genre, Jericho ne propose rien de plus qu'un massacre de salves d'ennemis ininterrompues dans des environnements cloisonnés. Au delà de cela: pas d'interaction possible avec les décors, pas de personnalisation, pas de munitions à gérer, pas d'influence possible sur le comportement des membres de l'équipe en combat... rien, nada!
Et n'espérerez pas pour autant vous retrouver face à un défouloir gratuit à la Painkiller. Non, estampillage Clive Barker oblige... le périple nous immerge dans un univers cradoc et particulièrement sombre. Si sombre qu'il s'avère quasi impossible de distinguer ses ennemis de ses alliés autrement que par la couleur que prend le réticule de visée dans la feu de l'action.
Mais qu'importe en réalité puisqu'on saisit rapidement que la seule façon de progresser consiste à rester en retrait et à adopter un rôle de médecin pour relever ses coéquipiers tombés au combat. Et diantre qu'ils tombent souvent! A leur décharge il est vrai qu'ils sont aussi résistants que des biscottes et qu'ils n'ont pas de possibilités de couvertures. Ajoutons à cela une programmation bâclée qui les place à l'affût de la moindre occasion de se jeter sur une roquette tirée par l'ennemi. Et quand enfin ils font leur boulot et dézinguent un adversaire, ce dernier explose systématiquement en annihilant toute forme de vie dans un périmètre de 50 mètres. Ainsi dans les faits, il n'est pas rare de relever 3 fois le même allié en l'espace de 20 secondes.
A travers ce gameplay absurde qui se contente d'une campagne 100 % solo étalée sur une dizaine d'heures, gageons qu'il faut vraiment se faire violence pour garder son pad en main.
Les points positifs? La présence d'un scénario classiquement centré autour de l'occultisme, et des protagonistes assez sympathiques qui rythment les sessions de leurs répliques de badass.
Mentionnons ce qui devait constituer l'originalité du titre, à savoir la possibilité de prendre à tout moment possession de n'importe lequel des 7 compagnons, ceux-ci disposant de leur propre style combat et de pouvoirs spécifiques. Vaine tentative puisque le concept ne prête absolument pas à être exploité et qu'on ne le répétera jamais assez : la seule variante qui vous est offerte de jouer autre chose qu'un rôle de médic est de jouer... un rôle de médic !
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