L'écureuil qui m'a dépucelé
Je me souviens : je n'avais que 11 ans. Je jouais sans cesse à Banjo-Kazooie sur la N64 : un jeu de plate-forme magnifique mignon tout plein et haut en couleur qui explosait (selon moi) Mario 64 haut la main, le tout signé par le grand studio anglais Rare.
Et voila qu'arrive Conker, écureuil, lui aussi mignon tout plein, nouvel enfant du même studio... et gros doigt d'honneur aux détracteurs de Nintendo.
Car, malgré son apparence, non : Conker n'est pas mignon tout plein. Pas du tout.
Conker, c'est juste une saloperie de rongeur qui se torche la gueule jusqu'à 3h du matin, dégueule par terre, force les souris à l'indigestion pour mieux les voir exploser, aide les abeilles perverses à se taper des tournesols à gros nichons, se bagarre avec un gros tas de merde qui chante de l'opéra, nique la gueule à des ours en peluche nazis (les tediz qu'ils s'appellent), reluque les seins des nanas, plagie tous les gros films américains (que ce soit Reservoir Dogs, Orange Mécanique, Terminator, Alien, Il faut sauver le soldat Ryan, Dracula, Les Dents de la Mer...et bien d'autres encore), chie (littéralement) sur la gueule de pauvres villageois pour mieux les broyer ensuite, déglingue les testicules d'un mec à coups de brique, etc, etc. Et ne parlons pas du fait que, contrairement à n'importe quel héros de jeu de plate-forme digne de ce nom, Conker collectionne les billets verts. Parce que le fric, c'est tout ce qui intéresse ce monde crasseux, vulgaire et dégueulasse qu'est celui de Conker's Bad Fur Day.
Et même en laissant de côté le mode multi-joueurs déjanté où on s'amuse à buter la gueule de ses comparses en leur pissantà la gueule, Conker's Bad Fur Day reste et restera le jeu le plus immonde, le plus dégueulasse, que dis-je, le plus atroce jamais crée.
J'avais 11 ans la première fois que j'ai joué à Conker's Bad Fur Day. Et ce jour là, pour la première fois, j'ai joui dans mon slip.