Contact est un de ces jeux qui suscite immédiatement la curiosité. Un titre qui, sans être un mastodonte du RPG, parvient à accrocher grâce à ses mécaniques ingénieuses et son univers décalé. Déjà à l'époque, sur ma bonne vieille R4, c'est un de ces jeux qui me fasciné par ça proposition et ça vibe qui me rappelait un peu les Shinning souls de la GBA.
J’ai pris un vrai plaisir à le découvrir, notamment parce qu’il réussit à capturer ce sentiment grisant de progression à travers l’accumulation de statistiques, un aspect que j’adore retrouver dans les RPG les plus complexes. Mais si Contact brille par son audace et son approche unique, il traîne aussi un défaut majeur qui finit par peser sur l’expérience : son rythme.
Dès les premières minutes, on sent que Contact est un jeu qui ne veut pas suivre les conventions. L’histoire, plutôt intrigante, met en scène un professeur excentrique et un protagoniste silencieux que l’on contrôle à distance, brisant ainsi le quatrième mur d’une manière subtile et efficace. L’humour est omniprésent, et l’ambiance générale du jeu oscille entre légèreté et étrangeté, ce qui lui confère un cachet vraiment unique.
Le gameplay, quant à lui, repose sur un système d’évolution basé sur l’expérience passive. Plus vous utilisez une compétence, plus elle s’améliore, un peu à la manière d’un Elder Scrolls ou d’un Final Fantasy II.
Et c’est là que le jeu devient fascinant : il encourage l’expérimentation et pousse à optimiser la montée en puissance du personnage. Le sentiment de progression est palpable, et cette approche renforce l’immersion dans l’aventure. On prend plaisir à faire évoluer chaque statistique, à tester différentes approches en combat, et à exploiter les mécaniques du jeu pour optimiser son personnage.
Mais ce système a aussi son revers... Le rythme est terriblement lent. Certains combats, bien que stratégiques, traînent en longueur, et les phases d’exploration peuvent parfois sembler interminables. C’est un jeu qui demande de la patience, et sans la possibilité d’accélérer l’émulation, je ne suis pas sûr que j’aurais autant apprécié cette redécouverte. Le simple fait de pouvoir doubler la vitesse du jeu change complètement l’expérience et permet d’en profiter sans subir ses longueurs.
Visuellement, Contact est un jeu charmant, qui joue sur deux styles graphiques distincts : un pixel art détaillé pour l’univers et un style plus simple et minimaliste pour les dialogues du professeur. Ce contraste apporte une touche d’originalité bienvenue, même si certains environnements manquent un peu de variété.
La bande-son, elle, est sympathique sans être inoubliable. Elle accompagne bien l’exploration et les combats, mais elle manque peut-être d’un thème marquant qui resterait gravé en mémoire.
Malgré ses lenteurs, Contact reste une expérience à part, un jeu qui ne ressemble à aucun autre et qui se démarque par ses mécaniques audacieuses et son univers atypique. Il est loin d’être parfait, mais il a ce petit quelque chose qui donne envie d’y revenir, surtout quand on aime les RPG avec une bonne dose d’expérimentation.
Contact est un jeu qui mérite d’être redécouvert, notamment en émulation où l’accélération du rythme corrige l’un de ses plus gros défauts. Son système de progression, ses mécaniques astucieuses et son ton décalé en font une pépite pour les curieux qui aiment fouiller et optimiser leur personnage. Une aventure singulière, qui malgré ses longueurs, parvient à captiver et à offrir un RPG DS hors du commun.