Creatures of Ava est une sorte de zelda-like très coloré avec un message écologique rassembleur, on en a besoin dans cette époque troublée où les nuages s'amoncellent tout autour de nous. Le scénario est signé Rhianna Pratchett, fille du célèbre Terry, auteur de multiples romans de fantasy qu'on ne présente plus.
La direction artistique est clairement destinée à plaire aux enfants (petits ou grands), c'est un jeu feel good avec un gameplay axé sur l'exploration et la collecte de diverses choses sur cette planète où un fléau ronge l'environnement.
Le scénario est assez malin et propose quelques rebondissements bien vus, je n'en raconterai que la trame générale, à savoir que l'on joue une scientifique venu récupérer des animaux sur la planète Ava pour les préserver de ce fléau, prendre des photos de la faune (façon Beyond Good&Evil, inspiration évidente !) et entrer en contact avec le peuple local dont les relations avec les humains sont teintées d'incompréhension mutuelle mais au final pacifiques. C'est une mission scientifique, pas de militaire en vue dans ce jeu, ça fait du bien.
Il n'y a pas d'arme à utiliser, juste un bâton qui aspire le fléau contaminant les animaux, on ne les tape jamais.
Après il y a quelques petits défauts de conception comme une ergonomie perfectible quand il faut alterner les pouvoirs de ce même bâton, ça peut parfois être un peu laborieux car les animaux peuvent être nombreux et nous agressent tant qu'ils sont contaminés. La difficulté du jeu est mal dosée en normal, jouer en mode histoire est plus conseillé pour ne pas froisser ses nerfs car les attaques enlèvent bien trop de vie et les soucis d'ergonomie peuvent vite être énervants quand plusieurs animaux sont rapidement sur nous avec une caméra entièrement manuelle en plus. Certains diront que ça apporte du challenge mais je trouve ça hors de propos ici.
Coté technique c'est pas parfait non plus, il y a des bugs qui dénotent un manque de finition évident (bruitages qui disparaissent ou carrément plus de son une fois), du stuttering (saccades momentanées alors que le jeu est peu gourmand), quelques soucis de plates-formes etc... Mais ça reste jouable rien de méchant et le jeu sauvegarde souvent automatiquement donc on est jamais vraiment inquiété de perdre du temps de partie et la progression se poursuit de manière fluide.
Les jeux comme ça sont rares et même si j'ai parfois eu l'impression d'être sur une version bêta ça reste agréable et charmant avec pas mal d'exploration et une belle variété d'environnements. Il ne manque vraiment qu'une meilleure finition. Pour info j'étais sur la version GOG du jeu (DRM-free), c'est peut être mieux sur la version Xbox Series, d'autres supports suivront peut être, en tout cas il est sur le gamepass au moment où je publie cette critique.
Encore une fois ça vaut le coup d'aller au bout pour l'histoire qui réserve son lot de surprises, un jeu touchant qui fait du bien.