Va falloir plus que de la mort aux rats !
Crimsonland fait partie de ces jeux adoptant un style rétro, célèbres à une certaine époque que les plus jeunes ne connaissent pas. Il s'agit en effet d'un Shoot'em Up vu de dessus, où le but est de détruire une armée de monstres qui vous en veulent parce que, bah, ce sont des monstres quoi. Ici, pas de scénario si ce n'est ce que je viens de vous dire juste avant. C'est donc armé uniquement d'un flingue aux munitions illimitées que vous commencerez chacune des maps. Mais n'ayez crainte, dès les premiers ennemis tués vous entrerez en possession d'armes bien plus puissantes. Au début, sachez toutefois que vous n'aurez que très peu d'armes et qu'il vous faudra les débloquer en avançant dans le mode "Quête", qui consiste à parcourir des tableaux de plus en plus ardus.
Outre les armes traditionnelles, d'autres plus étranges feront leur apparition tel qu'un canon électrique qui tue votre cible et affecte les ennemis alentours, ou des snipers-laser qui peuvent traverser et tuer une flopée d'ennemis en un seul tir. Bref, il existe en tout une bonne trentaine d'armes, auxquelles s'ajoutent une bonne cinquantaine de bonus ma foi fort variés. Au hasard, vous aurez par exemple droit à une explosion qui fera de la place, sur la map, un bullet-time qui vous procure des balles infinies, une augmentation de vitesse et j'en passe...
Bref, vous l'aurez bien compris grâce aux images que le titre renvoie à l'état des lieux après votre passage, et il sera fréquent de voir s’étendre à l'horizon un sol plus écarlate qu'autre chose, tout au long des 60 niveaux qui constituent le mode Quête. Ce dernier est d'ailleurs jouable selon trois niveaux de difficulté, et autant dire que venir à bout du plus aisé d'entre eux n'est pas une mince affaire. Parce que pour rendre le sol plus rougeoyant que jamais, c'est qu'il faut bien des centaines et des centaines de monstres à abattre, n'est-ce pas ? Il sera donc logiquement fréquent de vous retrouver encerclé et de subir un game-over, car les gars de 10tons n'ont clairement pas lésiné sur la difficulté. Outre le mode Quête, vous aurez accès à un Survival qui se découpera lui-même en cinq sous-genres dont je vous laisse le plaisir de la découverte, mais qui apportent chacun leur lot de surprise.
Sachez simplement qu'affronter la horde d'ennemis infini vous rapportera de l'expérience, et à chaque niveau vous aurez l'occasion d'améliorer votre personnage avec au total une cinquantaine d'amélioration différentes. Cela dit, je vous souhaite bien de la chance avant de débloquer toutes les améliorations, personnellement je n'ai pas réussi à passer la dixième vague ! Sachez également que chaque mode est jouable jusqu'à quatre en local ou en online, et ce Survival constitue selon moi le meilleur mode à jouer à plusieurs. Je souligne d'ailleurs le fait que n'importe qui peut venir vous assister, même un novice, tant la prise en main est aisée : une gâchette pour tirer, une autre pour recharger, un stick pour bouger et un autre pour s'orienter. Et si vous aimez le challenge, sachez que vous pouvez orienter et tirer avec le pad tactile de la manette PS4 !
A la fois réservé aux amateurs du genre, mais également idéal pour se faire une partie défouloir entre amis de façon occasionnelle, Crimsonland ne révolutionne peut-être pas le genre mais s'avère être un bon petit jeu à un prix tout aussi petit. Doté d'une durée de vie énorme, voire abusée si l'on veut le terminer à 100%, on ne peut même pas dire que le jeu tombe dans la répétitivité étant donné que c'est une chose courante dans le genre. Si je devais citer son plus gros défaut, ce serait d'être entièrement en anglais, ce qui pourra en gêner certains lors du choix d'upgrades lorsqu'il faudra lire leur définition afin d'en connaître les effets. Bref, un jeu qui cible un public bien précis mais qui a le mérite d'essayer de s'étendre à un public plus large sans pour autant ternir le genre Shoot'em up !