Une dizaine d'heure à mon actif

Avec la sortie de The Elder Scrolls V - Skyrim en 2011...

Oui, bonjour, je suis de retour !

Pour combien de temps ? Allez savoir !

..., j'ai souvent vu et entendu de cet opus qu'il était considéré comme le RPG ultime. Un titre de cette trempe doit, normalement, prouver que le jeu en question est bien à la hauteur ! Cependant, et si le cinquième opus de la saga vidéoludique demeure un monstre du genre RPG, je reste persuadé que The Elder Scrolls III - Morrowind proposait bien plus en terme de RPG que ne peut le faire Skyrim, tout comme les opus Dragon's Dogma, en terme de création de sortilèges, d'alchimie, de quêtes... Mais c'est également le cas pour le jeu d'aujourd'hui : Dark Messiah of Might & Magic qui, de part les possibilités qu'il propose, me fait encore et toujours poser des questions quant à la véritable légitimité du titre décerné à Skyrim.

Quoi qu'il en soit, qu'est-ce que ce jeu de Fantasy Épique a à proposer d'intéressant ?

Nous suivons les aventures de Sareth, un jeune homme ayant fini son apprentissage magique, qui se retrouve envoyé à la base dans une cité pour rencontrer un puissant mage mais cette dernière se trouve assiégée par des hordes d'orcs.

Pas plus de spoil, comme à mon habitude !

Alors, commençons par ce qui n'est guère original : le scénario !

Bien évidemment, il s'agit d'un jeu sorti en 2006, qui fait parti de la ribambelle de jeux inspirés par le succès extraordinaire des films de Peter Jackson, j'ai nommé Le Seigneur des Anneaux, donc forcément, on reste sur des éléments scénaristiques et narratifs somme toute connus - parce que les histoires tournant autour d'une prophétie, c'est bon, depuis Eragon (si ce n'est même avant avec Harry Potter, voire même plus loin), on commence à y être habitué et à les connaître. Néanmoins, on a beau se retrouver un territoire connu, ces différents éléments sont plutôt bien agencés et présentés pour nous offrir une expérience sympathique et un divertissement plus qu'honorable ; les révélations, quoique rapidement découvert en amont par le joueur, demeurent efficaces et nous amènent même à profiter de différentes fins suivant notre manière de jouer ou selon les liens tissés avec les différents protagonistes qui vont nous épauler tout le long de l'aventure.

Donc, si ce n'est pas forcément par le scénario, qui je le rappelle est tout de même intéressant, que le jeu attire, c'est plutôt - à mon humble avis - dans ses possibilités ! En effet, tout le long de l'aventure, qui se termine tout de même assez rapidement, nous avons le choix quant à l'approche des combats, de l'exploration... Mais ? Logique, me direz vous pour un rpg ! Bien sûr, vous répondrais-je ! Sauf que là, j'ai vraiment été surpris - c'est dire à quel point il m'en faut peu ! Tous est susceptible de nous aider à affronter les hordes d'ennemis qui s'avancent vers nous, humaines ou orcs : on peut briser des éléments du décors pour faire tomber du matériel sur les ennemis, couper des cordes pour faire choir chandeliers et béliers improvisés, projeter les ennemis sur des pieux ou dans le vide (on va y revenir), utiliser les caisses en bois, les vases, des cailloux, des armes pour les balancer sur nos assaillants, enflammer nos flèches ! Non mais sérieusement ?! Enflammer nos flèches ! Est-ce qu'on peut faire ça dans Skyrim ? Non, je ne crois pas, non ! Enfin, de nombreuses possibilités qui nous donne une sensation de liberté rafraichissante, et vraiment hilarante ! Parce que le coup de pied mes amis... Vous allez l'utiliser à outrance tellement cela génère des séquences mémorables : déjà parce qu'empaler des ennemis sur des pieux ou les catapulter dans le vide, c'est génial ! mais surtout parce que la physique du jeu est telle que nos ennemis ragdoll comme jamais quand on les touche !

Après, outre les éléments cités, on demeure sur du rpg classique : on peut se battre au corps-à-corps, à distance (arc ou magie), on obtient des points de compétence à placer dans un arbre (à compétence, soyons logique!) qui nous force à bien choisir notre approche (bourrin, infiltration...).

Pour les personnages, étant donné qu'on reste sur un jeu et un rpg classique, on ne s'attend pas forcément à du transcendant de ce côté là. On incarne Sareth qui va essayer de savoir vers qui de Leanna - une jeune mage nièce du mage plus puissant qu'on devait voir, et de Xana - succube qui décide de prendre domicile dans notre corps, notre cœur va balancer et vers quel fin nous allons. A voir que Xana a tendance à être bien plus blagueuse que Leanna ; en même temps, en pleine fin du monde, Leanna n'a guère le temps de rire - nous non plus mais bon !

Pour les antagonistes, nous avons Arantir, un nécromancien qui essaye de faire revenir le démon Kha-Beleth à la vie pour asseoir sa domination.

La base en somme !

Concernant les graphiques, on reste sur de la qualité pour un jeu de 2006 donc, très franchement, rien à dire !

Pour les combats, s'il fallait avouer quelques éléments à ce qui a pu être dit précédemment, on reste sur du dynamique qui fait largement plaisir : affrontement direct, course poursuite, fuite... on ne se repose jamais durant ces séquences ! Et la gamme d'ennemis à combattre est honorable : humains, gobelins, orcs qui sont plus résistants que la moyenne, sans oublier les quelques boss présents et mémorables : des plus mineurs comme les cyclopes qui se révèlent être des ennemis coriaces (et qui nous force malheureusement à adopter la célèbre stratégie "je me planque dans un coin exiguë et je bombarde de flèches"), des araignées géantes, des dragons... On en a pour notre compte, de quoi véritablement étudier nos approches avant les confrontations... ou bien, on se dit que c'est un jeu vidéo et on fonce dans le tas pour poutrer l'ennemi à grands coups de pieds dans la gueule !!!

Pour les lieux et les décors, force est de constater que l'on voyage bien dans ce jeu : des villes humaines en proie aux flammes aux ruines labyrinthiques en passant par les côtes ou jusqu'aux sommets des villages orcs - mention spéciale pour ce chapitre là soit dit en passant ! - il y en a pour tous les goûts !

Concernant les musiques, on reste sur une composition qui reste sympathique sans forcément proposer un thème ou une séquence musicale qui sortira du lot.

Dark Messiah of Might & Magic est un jeu vraiment court... Du moins pour ce qui est de sa campagne solo. Car il existe bien un mode multijoueur plutôt bien fourni si je lis ce qu'on en dit, mais je ne l'ai pas testé. Donc, un jeu assez court qui néanmoins propose quelques fonctionnalités bienvenues que l'on a tendance à vouloir dans des titres de Fantasy plus récent et qui apporte, non pas de la durée de vie supplémentaire, non pas des ressorts scénaristiques endiablés mais vraiment quelque chose en plus, des libertés qui ne sont pas de refus, peut-être l'illusion de pouvoir plus faire... Quoi qu'il en soit, ce jeu reste un très bon divertissement qui aurait mérité à être plus long de quelques chapitres pour véritablement impacter l'expérience plaisante proposée. En bref, je vous le recommande !

Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

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