Journal d’un sombre héros (dont l’âme erre)
Jour 1 :
Enfin, le voici, le tant attendu second opus.
Je lance la machine, je fais un bref nettoyage de printemps sur le disque dur pour laisser un espace de vie décent au nouveau coloc’ fraichement débarqué.
Ecran titre, le célèbre claquement d’épée retentit : que l’aventure commence !
L’introduction est plutôt belle, mais me laisse un peu de marbre. Je ne m’inquiète pas, Dark Soul premier du nom m’avait fait le même effet.
Je fais mes premiers pas dans cette étonnante « zone d’entrainement ». Je me dis qu’ils se sont pas foulés, DS1 avait au moins un niveau cohérent et complet (une prison) qui mettait bien dans l’ambiance.
Là on a droit un espèce de parcours un peu naze dans des troncs d’arbres, avec des panneaux qui t’expliquent comment jouer. Bonjour l’immersion.
Je sors de cette première et mauvaise expérience par l’issue au fond, et découvre la lumière du jour.
Je trottine un peu, et parviens à un petit village assez vide, une musique déprimante, 3 petits cochons qui essayent de me niaquer les orteils, une nana qui comate face à la mer : visiblement, le désespoir sera le maitre mot de cette aventure.
Je décide d’y passer la nuit.
Jour 2 :
Je me lance à l’assaut de la première vraie zone du jeu. Ambiance murailles délabrées et zombies affamés. J’ai comme un arrière-goût de redite au fond du palais, c’était pas exactement ça au début de DS1 ?
J’en viens à me demander si le maître-mot du jeu ne sera finalement pas « fainéantise ». Passons, les premiers combats me surprennent un peu : effectivement, un peu plus retors de placer des back-stab, les ennemis bougent bien mieux. J’arrive tout de même à en placer, mais moins souvent. Je prends ça pour un point positif, ça rendait trop facile le premier opus.
Une fois quelques âmes glanées, je commence à réfléchir à l’orientation de mon perso. Il sera, comme à chaque fois que je commence un Souls, un gros bourrin Force sans magie!
Mes premières échauffourées avec les autochtones m’ont démontré que je n’avais aucun talents pour l’esquive : les timings ont un peu changé depuis le 1, et les automatismes gagnés auparavant me font défaut aujourd’hui.
Je décide de jouer du bouclier.
Je rencontre un premier boss totalement anecdotique, et arrive enfin à ce que je considère le premier boss du jeu : et là j’en chie un peu. Je me rends compte que le bouclier fait pâle figure face à cette brute.
Tant pis je recommence 10 fois, ça me rappelle de bons souvenirs. Je finis par en venir à bout, et me dit que l’efficacité du bouclier parait très limité dans ce nouvel opus.
Tant mieux, j’vais en chier !
Jour 6 :
Je fais mon petit bonhomme de chemin, et enchaine les différentes zones progressivement.
Je sais pas pourquoi, pour l’instant j’accroche pas des masses. Je me dis que c’est probablement l’effet « suite », et de toute façon j’en suis qu’au début.
Seulement voilà, l’ambiance générale et la direction artistique m’indiffèrent un peu, les Boss qui me semblent à présent assez simples une fois une bonne poignées de niveaux atteint (et m’être habitué aux nouveaux mécanismes), et surtout, la cerise sur le gâteau : ces boss sont pour une grande partie des copies édulcorées/légèrement modifiées de ceux du 1 !
MAIS, paradoxalement, de fil en aiguille, je tombe sur quelques rencontres très plaisantes, avec mêmes quelques idées de paterns intéressantes.
Ouf, l’honneur est sauf.
Jour 12 :
Me voilà au terme de l’aventure.
J’ai, à mon propre étonnement, le sourire aux lèvres.
J’ai des sentiments partagés, j’ai l’impression de n’avoir parcouru qu’un DS 1.5, mais mine de rien, le début de ce jeu qui était si chiant à mourir, s’est révélé progressivement palpitant par la suite.
Je l’ai trouvé plutôt bon, finalement, ce jeu. Un signe qui ne trompe pas : là, tout de suite, j’ai envie de me refaire un perso, et tester d’autres builds.
Enfin, tester des builds tout court en fait, je me demande encore comment ce héros mal branlé est parvenu à conclure cet épisode.
Et puis des bons moments de PvP sauvages aussi ! Finie la forme de carcasse qui vous protège des joueurs belliqueux ! J’ai prêté allégeance aux Rats, et je m’éclate autant que j’éclate !
Je vais finir sur ces bouts de phrases que j’ai lu ici et là, et qui me semblent parfaitement résumer mon expérience :
Une suite logique. Des choses améliorées, d’autres régressées. Mais seul un sentiment me traverse une fois en jeu : le plaisir de jouer à un Dark Souls !