Commençons par un petit préambule:
Il y a 7 ans de cela j'ai écrit ceci:
http://www.senscritique.com/jeuvideo/Demon_s_Souls/critique/1092059
TL;DR: Une critique sur Demon's Souls qui pointait d'un doigt frustré l'exigence du gameplay et la punition trop sévère qu'était le désormais trop bien connu "You are dead".
Introduction:
Ce jeu m'a laissé un goût amer pendant un long moment, et j'abordais toujours la série des Dark Souls avec beaucoup de prudence.
C'est mon frère qui m'a convaincu d'essayer Dark Souls premier du nom, et connaissant ses excès en matière d'éclatage de manette, je me suis dit que si ce dernier y était arrivé sans trop de dégâts, je pouvais bien me laisser tenter par l'expérience.
J'ai accompli le premier épisode de la trilogie des Dark Souls avec l'aide des tutoriels d'ExServ et j'attendais avec une appréhension mêlée d'impatience le troisième opus.
Donc pour cette critique, sachez que je n'ai que très peu abordé le deuxième opus et que je m'attarderai essentiellement sur mon expérience du trois.
Attention, voici une critique garantie no spoil!
L'univers
La cinématique d'introduction reprends un schéma classique et minimaliste: on nous présente les 4 objectifs du jeu, les seigneurs des cendres et quelle est notre destinée toute tracée que nous aurons ou non l'occasion de suivre au cours du jeu.
Pour le joueur peu curieux, l'histoire se résume à maintenir la flamme primordiale afin de maintenir l'âge du feu et ainsi éviter l'âge des ténèbres.
Pour le joueur plus curieux, l'histoire se dévoile à travers une myriade d'éléments disséminés dans le jeu, qu'il s'agisse d'objets, d'armes, ou même simplement de statues ou d'éléments de décors, voir même l'emplacement de certains cadavres.
Le gameplay
Exigeant comme toujours, mais avec un dynamisme plus appuyé que dans les deux premiers opus. On se retrouve à apprécier grandement les combats arts et l'ambidextrie qui permettent un style de jeu plus nerveux.
Personnellement j'ai parié sur une recette classique mais qui fonctionne toujours: le chevalier en armure légère, à l'épée et bouclier et qui complète son arsenal avec quelques pyromancies bien senties. Le jeu, sans être accessible dès le départ, nous apprend à devenir meilleur et à se satisfaire de notre avancée bien plus que dans d'autres licences beaucoup plus dirigistes. Vaincre un boss est un accomplissement et c'est avec délectation que l'on aborde des challenges de plus en plus ardus.
La DA
Nous replongeant dans le monde dévasté de Lordran, le jeu connaît une évolution notable de ses graphismes qui, sans être révolutionnaires, sont appuyés par une direction artistique qui brille par le retour de Miyazaki à la DA.
Certains critiquent le côté sombre du jeu et son manque de nuances au niveau des couleurs. C'est un fait, le jeu est sombre et il serait difficile de le nier car à part quelques exceptions, nous restons dans des couleurs assez froides. Mais comme précisé plus tôt, la richesse des décors et l'ingéniosité du level design rendent l'exploration plus qu'agréable et loin d'être aussi grise qu'on voudrait nous le faire croire.
Conclusion
Digne successeur de Dark Souls (Premier du nom), cet opus reprend une recette qui a fonctionné, tout en y ajoutant (au grand dam de certains) des éléments le rendant plus accessible pour les nouveaux joueurs. Un cheminement plus dirigé, un gameplay un peu plus nerveux et des récompenses plus régulières mais également des challenges toujours aussi ardus et des zones secrètes particulièrement délicieuses.
Cet épisode se permet également de compléter des éléments d'histoires et également de la "clôturer" grâce à sa fin "secrète".
En bref, je suis bien heureux d'avoir finalement franchi le pas et de m'être prouvé que la difficulté n'était pas punitive mais bien un élément central de l'expérience que représente cette License. Il faut l'aborder en sachant que le joueur et sa capacité à se remettre en question pour s'améliorer est au coeur de l'expérience.