Cette critique est indépendante de la note, et contient des spoilers. Si vous ne l'avez pas fait, ne lisez pas.
Servez-vous les Dieux, ou est-ce juste un prétexte pour accomplir une quête personnelle ? Écrivez votre histoire, choisissez votre destiné, ce DLC va vous apporter des réponses, et pas des moindres.
Tout cela débute avec l'accès au DLC, depuis l'arène de père Ariandel et de la soeur Friede. Pourquoi ? C'est la première réponse que l'on se pose, et on se la pose pendant les premières minutes du jeu, jusqu'à ce qu'on remarque une silhouette familière : Gael. Gael étant un pnj essentiel au premier DLC, Ashes of Ariandel, consacrant sa vie à chercher la Dark Soul pour sa "nièce" afin qu'elle puisse peindre un nouveau monde à travers un tout nouveau tableau. La première nouvelle zone, le Capharnaüm des confins porte bien son nom, et From Software nous en met plein les yeux dès le début. Les premiers pas sont assez époustouflant, je trouvais le tableau d'Ariandel magnifique, mais là, je n'ai pas les mots, car en plus d'être incroyable, c'est extrêmement original. En résumé, un pnj, un boss qui fait référence à un dialogue de Lorian, des "anges" qui pleurent et qui mitraillent, Gael qui nous guide et nous rassure, en somme, une zone qui nous donne du challenge et qui est assez brainfuck de part son architecture. Après ce boss, c'est là que les premiers feels arrivent. Passer une porte, et se rendre compte que c'est le trou de Frampt menant au Kiln, trouver un item parlant de Gwen sans s'en cacher, c'est assez plaisant (je peux me tromper, mais je crois être assez certain qu'il s'agit de cela).
C'est LA, que tout commence.
Quelle baffe j'ai pris en voyant une zone comme celle de la citée enclavée.. wow, juste merci.
J'ai cru en tout premier lieu reconnaitre Oolacile, de nombreuses références à Artorias et un dragon ressemblant étrangement à Kalameet faisant surface, mais je n'en plus si sûr aujourd'hui. Dans les premières 30 secondes, vous allez mourir sans aucun doute, mais vous allez faire la rencontre d'un autre pnj souffrant d'un handicap physique important. C'est lui, ashen one, qui va vous poser LA question, qui au final détermine ce que vous voulez accomplir à la fin de l'âge du feu. Êtes-vous un imposteur, ou un serviteur ? A vous de choisir, je n'en dirai pas plus sur ce personnage.
On entend alors un nom résonner comme un écho à travers les rues de la citée enclavée, un nom que nous n'avons jamais entendu auparavant. Filianore.
Qui est-ce ? Pourquoi est-elle à la fin de toute chose ? Pourquoi protège-t elle cette citée contre les Morteflamme et autres morts-vivant cherchant la Dark Soul ? Honnêtement, je n'en sais pas plus, mais je compte bien me renseigner sous peu, mais elle répond au titre de gardienne de l'église éponyme, et est considérée comme une "princesse". Dans le sens fille d'un Dieu ? Je pense que oui, car on rencontre au cours de notre visite de la ville Shira, une de ses servantes, qui nous demande en quelques sorte si notre allégeance à Gwen est toujours d'actualité. Mentez ou non, cela importe peu, elle vous demandera de tuer le dragon corrompu qui a juré de protéger Filianore dans son sommeil, avant qu'il ne rompe son serment.
Paranthèse sur ce dragon, Midir, ou le combat que j'ai trouvé de manière totalement aléatoire. Midir est un boss optionnel, qui vous donnera un serment si vous le battez, le serment étant celui qui permet de protéger la princesse Filianore contre ses envahisseurs.
Avancez, rencontrez les chevaliers enclavés, mourrez, recommencez.
Avancez, rencontrez le Juge Argo, tuez la lame de l'Eglise, continuez.
Montez des marches, appréciez la vue.
Réveillez la princesse.
Ouvrez grand les yeux, et ressentez un sentiment de tristesse profonde vous envahir, car vous savez.
Là est donc la fin, mais également le début. Un arène immense, qui n'est au final que le monde tel qu'il est vraiment, à la fin de l'age du feu. Un boss auquel je ne m'attendais pas. Je vais mettre un spoiler alert juste pour la forme, mais si vous avez lu jusqu'à là c'est que vous avez fait le DLC.
Une carcasse rampante se traîne jusqu'à vous demandant de l'aide. Une sorte de ruine d'une salle de trône, que je n'ai malheureusement pas reconnu, se dresse devant vous. Une silhouette, moins familière cette fois se montre : Gael. Cette fois Gael est corrompu jusqu'à l'os, et veut la Dark Soul qu'il croit voir en vous. (l'animation d'Artorias au passage est appréciable et appréciée)
J'avais trouvé le premier combat du DLC particulièrement jouissif, de part le boss et la musique. Mais celui là, il y a tout qui vous tombe dessus. Vous croulez sous les questions, les sentiments, la frustration (car je n'ai pas trouvé le combat de tout repos, mais c'est un avis subjectif), la depression (ah non c'est subjectif ça aussi), le fait que c'est sans aucun doute le dernier boss de toute une série. Une série qui s'achève, une série grandiose.
Ce boss a 2.5 phases (la troisième n'en est pas vraiment une), et la musique est une pièce de maitre tellement elle fout des frissons.
Vous tuez Gael, et trouvez des réponses au pourquoi du comment à travers les descriptions.
Vous vous rendez compte que c'est terminé.
Vous vous mettez en boule, et vous pleurez.
Merci Miyazaki. Merci.
Fear not the dark, my friend, and let the feast, begin.