Le Daylight-brement du jeu d'horreur
Oyé oyé ! Un nouveau jeu d’horreur débarque sur nos machines et attention pas n’importe lequel ! Ce dernier est généré procéduralement et il embarque l’Unreal Engine 4 rien que ça, de quoi enterrer, qu’est-ce que je dis, détruire la concurrence.
A première vue, on se croirait en présence d’un clone de Outlast, tout y fait penser, du décor au type de mobilier en passant par l’aide en jeu via les technologies modernes. Puis bien vite on se rend compte que malgré les apparences, Daylight est bien en dessous de ce dernier.
Car bien qu’Outlast soit vraiment peu effrayant et très linéaire dans sa mécanique de la frayeur (je vous invite a lire ma critique dessus), Daylight arrive a faire encore pire.
Commençons par les niveaux, je ne sais pas jusqu’à quel point le jeu est généré de façon procédural mais une chose est sure, le centre dans lequel nous sommes censé être est absolument pas crédible. Que ce soit les successions de couloirs a n’en plus finir, les sous-sols labyrinthique qui défient le bon sens, sans parler des portes condamnées innombrables qui donne, lorsque vous regardez votre carte, sur un mur qui se trouve de l’autre coté.
Je suis bien conscient que certains me diront que je chipote, que l’organisation architecturale n’est pas vraiment ce à quoi on s’attache dans ce genre de jeu. Et vous avez raison. On joue pour avoir le trouillomètre à zéro, avoir les miquettes, en clair : se chier dessus. Il faudra aussi passer votre chemin pour ce pan là si vous recherchez de la peur.
Tout au long du jeu, on a droit aux mêmes techniques pour tenter (vainement) de vous effrayer. Cela va des objets qui bougent/tombent tout seul, des mecs ou gonzesses qui couinent en fond sonore, de votre héroïne qui, d’une voix tremblotante, dit des trucs du genre « je sais que vous me regardez » ou « il y a quelqu’un » en boucle, d’apparitions fantomatiques lorsqu’on se retourne (faut vraiment être une chochotte pour avoir peur après la troisième fois qu’on nous le fait) et pour finir le fameux truc du « je fais exploser le son dans tes oreilles pour te faire sursauter » qui au final ne tient en rien a une réaction peureuse mais plutôt à la douleur de perdre un tympan par surprise.
Si vous ne l’avez pas encore compris, Daylight est mauvais, ennuyeux et très mal bouiné sur beaucoup de plan. Le pire selon moi est l’impossibilité de sauvegarder quand on veut ce qui fait qu’on peut devoir refaire des pans entier d’une partie parce que les points de sauvegarde sont vraiment très très espacés et comme c’est du procédurale (même lorsque vous chargez votre partie), tout a plus ou moins changé de place . C’est tout simplement rageant.
Je finirai sur l’Unreal Engine 4 qui manifestement n’a de 4 que le nom tant le résultat à l’écran est relativement moisi et franchement cracra si on s’approche un peu trop. Niveau performance, ça rame sévère même en baissant la résolution, un constat un peu triste quand on voit ce qui est affiché à l’écran (bien plus pauvre que Outlast). Bien sûr, il n’est ici pas question de critiquer les performances du UE4 qui n’est pas en cause mais plutôt du boulot de sagouins des devellopeurs.
Une dernière chose, félicitation à ceux qui auront le courage d’y jouer jusqu’au bout, cela n’a pas été mon cas.