Days gone c’est la dernière production de Bend Studios, les créateurs de Uncharted Golden Abyss sur playstation vita. On se rappelle tous que le jeu avait fait sensation lors de l’E3 il y a quelques années... Et puis, il était tombé dans les abysses. Plus personne ne se préoccupait de Days Gone. Le jeu est sorti fin Avril 2019, avec son lot de problèmes. Le jeu avait un patch day one de 21 GO, une finition douteuse avec son lots de bugs en tout genre. La presse spécialisée de manière générale a craché sur le soft, et pour les plus sympathiques d’entre eux, Days gone n’était qu’un jeu AAA bien moins réussi que les autres. Alors, ce Days Gone, ça vaut le coup ou pas ?
Histoire: le chemin de croix de Deacon St-John
Je vais pas aller trop loin dans l’histoire, car le jeu est découpé en 3 actes, et il se passe pas mal de choses. Sans trop m’avancer, je dirais simplement que days gone, c’est l’histoire d’un personnage attachant. Deacon St John. Un ancien biker hors la loi reconvertit en une sorte de mercenaire dans un monde qui a perdu la foi. On se retrouve dans l’Oregon, dévasté par un virus, ravagé par les guerres civiles entre des factions et les mutants, des zombies rapides en gros.
Tout au long du jeu, on va en apprendre plus sur Deacon. Son passé, ses traumatismes, tout sera un peu éparpillé au cours de la progression. On peut regretter néanmoins que certaines phases de l’histoire ne sont pas réellement expliquées, comme le twist de l’arc des reapers. C’est dommage. On va se centrer dans l’acte 1, pour ne pas spoiler le jeu, mais globalement le but de Deacon c’est d’éventuellement retrouver sa femme Sarah, en vie. On va avoir tout une quête là dessus. C’est la meilleure partie du jeu, l’acte 1 début de l’arc 2 profitez en.
Le personnage de Deacon est classe, et ses relations avec les autres personnages sont parfois intéressantes, comme son amitié avec Boozer, mais d’autre fois, certaines relations sont expédiées voir même incohérentes, comme avec Skyzzo, l’un des antagonistes du jeu qu’on a du mal a détester ou a aimer. Ce qui marche bien au début du jeu, c’est qu’on sent la violence du monde. Deacon est au fond un mercenaire qui tue pour de l’argent, avec un certain sens moral, et il n’est pas éloigné des gens contre lequel il se bat. On sent pourtant que c’est un brave gars au fond, et la VF de Deacon, qui est qualitative, nous le fait ressentir.
Le problème de cette histoire, c’est que la moitié du temps, on a la désagréable impression d’être un simple livreur chronopost. Va me chercher cela Deacon, va me tuer celui là Deacon. Y a assez peu de moments où Deacon prend les choses en mains et c’est regrettable. L’acte 2 est censé réinsérer un dynamisme, mais malheureusement ce n’est pas trop le cas, car on va se taper des missions fedex au possible, à part une mission vraiment cool.
L’acte 3 est la résolution de l’acte 2, avec une bataille finale contre un antagoniste. C’est un peu expédié, c’est pas non plus exceptionnel, mais il nous donne une petite cinématique de fin agréable, et surtout le soulagement de se dire que, enfin, le jeu est fini.
Gameplay et graphismes
On va me dire alors, c’est pas si bien que cela puisque je dis que on est soulagé de la fin. Non pas exactement, parce que le gameplay en soi est un third person shooter tout ce qu’il y a de plus classique. Vous avez joué à Last of us ? Days gone c’est un peu prêt le même gameplay. En moins bien, et dans un monde ouvert, avec une moto.
Faut faire des missions pour gagner de l’XP et pour gagner de la confiance envers les camps alliés, pour pouvoir crafter une moto plus puissante, acheter des armes plus efficaces ect ect.
Vous pouvez trouver des injecteurs dans des bases pharmaceutiques qui vous permettront d’augmenter soit la vie soit l’endurance soit la concentration ( bullet time si vous préférez).
Les graphismes sont beaux, quand il n’y a pas de bugs.
La finition
Le bat qui blesse. Alors début juin, après moult mises à jour et patch, ça va un peu près sur PS4 normal. Mais voilà, les textures qui popent, des ralentissements et parfois des bugs de mission. On va pas tergiverser c’était pas un lancement terrible; mais aujourd’hui ça va mieux, et ça va aller encore mieux.
Bend studios, à l’avenir, faites attention. On vous pardonne cette fois ci mais le prochain jeu faut l’optimiser. C’est pas normal de sortir un jeu dans ces conditions en 2019.
Mon avis
J’ai pas grand chose à dire sur Days gone. Au début du jeu j’ai adoré tout simplement. Puis le jeu m’a un peu lassé. Je l’ai laché un peu, j’y suis revenu et je l’ai terminé. Malheureusement le jeu est rythmé assez bizarrement, mais j’insiste sur l’acte 1, qui est bon. C’est l’acte 2 qui pêche le plus selon moi, et l’acte 3 n’est juste qu’une conclusion expéditive de l’histoire.
On a notre jeu popcorn de l’année 2019. Ce jeu dont tu sais qu’il est pas exceptionnel. Un jeu que tu vas jamais refaire, jamais retoucher. Le jeu je l’ai lâché quelques jours pour refaire The Evil Within, y a pas photos entre les deux jeux y a un fossé énorme. L’un restera dans ma ludothèque, et l’autre partira.
Néanmoins, je m’attendais à ce que le jeu soit complètement dégueulasse à jouer, que je ne le finisse pas et ça n’a pas été le cas. J’ai fini Days Gone, et OUI, je le conseille à bas prix une trentaine d’euros maximum parce que c’est le jeu Popcorn de l’année. Une petite exclusivité PS4 sympathique qui malgré les désagréments que j’ai évoqué, arrive à être fun. Ça avait fait sensation à l’E3 mais oui, tuer une horde de zombies qui te foncent dessus, avec une mitrailleuse, c’est jouissif. Et c’est tout ce qu’on attendait au final de Days gone, un jeu banal mais qui a un petit enrobage cool. Si vous avez aimé Last of us, en attendant le 2, ça peut être une petite alternative.