Si je dis que Days Gone est un jeu open-world où un biker recherche sa femme dans un monde infesté de mutants j'ai presque tout dit. On en est là.
Donc Days Gone est un bon divertissement. On se balade, on tue des méchants, on fait des missions vaguement intéressantes à la première itération mais qui se révèlent assez vite répétitives et on progresse.
Ce qui est dommage c'est que pendant une ou deux dizaines d'heures le joueur n'échappe à aucune caricature ou bonne intention. Le héros est héroïque. Le mec appartient à un gang de bikers mais il n'a jamais rien fait de mal, et c'est un ancien militaire qui bute tout ce qui dépasse sans remords. Les gentils survivent. Toujours. Sauf un mais il était vieux. Les protagonistes à l'air douteux se révèlent systématiquement douteux et finissent toujours par trahir. Les PNJ confient des quêtes ultra classiques. "Va tuer Jean-Michel / va chercher Josette / ramène moi des chips". Le tout sans possibilité de choisir, sans influence sur le scénario.
Ce qui est dommage aussi, c'est que les éléments qui auraient pu rajouter un plus au jeu finissent par devenir anecdotiques ou chiants. Le système de craft est peu profond et devient vite une quête de quelques ingrédients qui finissent toujours par manquer: la ferraille pour réparer le gourdin et la moto ou les bouteilles en verre pour cramer les objectifs... L'xp gagnée par le héros lui permet d'acheter des compétences peu déterminantes puisqu'on les débloque toutes assez facilement. Les déplacements à moto se transforment vite en quête pour l'essence et sont gachés par des événements inévitables (oh, encore un piège au milieu de la route...).
Ce qui est dommage enfin, c'est que les hordes mises en avant comme un ennemi difficile à abattre sont finalement assez simples à détruire une fois avancé dans le jeu. Avec un gros flingue on en vient à bout en quelques minutes.
Bref, Days Gone n'est pas le jeu du siècle et c'est dommage car il n'en fallait pas beaucoup pour en faire un bon jeu. Une vraie composante RPG, des missions qui laisseraient la place au choix (collaborer ou pas avec les factions croisées), un scenario moins gentillet (tant d'occasions de buter les amis du héros ou de faire des faux salauds gâchées). Mais au final j'ai quand même flingué mon quota de zombies dans la bonne humeur.