Days Gone par Baron Samedi

Days gone : Deacon St John est un motard faisant parti d'un groupe de hors la loi. Sa femme Sarah est blessée lorsqu'une pandémie transforme des humains en mutant. Deacon la laisse alors partir dans un hélico du NERO, un organisme de recherche biologique, et reste avec Boozer, son frère de coeur, blessé également. 2 ans plus tard, Deacon est devenu chasseur de primes pour les camps de survivants de l'Oregon. Bien que n'ayant que peu d'espoir que Sarah ai survécu, Deek arpente les routes à sa recherche.

Voilà globalement pour l'histoire du jeu. Evidemment celle-ci se développe au fur et à mesure de l'exploration de se monde ouvert.

Les différents camps de survivants constituent le premier point d'entrée pour les différents scénarios suivis par le joueur. De la recherche de survivants à l'élimination de camps de fanatiques, plusieurs missions seront confiées, et viennent ainsi étoffer l'univers du jeu, et donner du corps aux personnages, plutôt caricaturaux au premier abord.

En parcourant l'Oregon, il faudra, tout au long du jeu, veiller à l'entretien de sa moto, élément indispensable pour se déplacer au milieu des terrains accidentés, des véhicules abandonnés, des zombies errants, et surtout pour fuir les hordes de centaines de zombies énervés et affamés.

Il sera donc indispensable de trouver de l'essence (un peu trop souvent, la moto faisant du 1000 litres au 100), de la ferraille pour la réparer, mais il faudra également fouiller les bâtiments désertés et les sites de recherches pour récolter des munitions, des trousses de secours, et des matériaux de base pour les différents explosifs ou pièges à construire.

On navigue donc autour des camps en élargissant petit à petit sa zone d'exploration. Les camps restent centraux car ils permettent de se réapprovisionner et de faire progresser l'histoire.

Le jeu offre une panoplie suffisamment conséquente d'armes et de typologies de terrains pour permettre au joueur de choisir sa stratégie d'approche : furtif, bourrin, malin, subtile... Chacun pourra atteindre son but comme il le souhaite. Poser des pièges, des mines, utiliser des silencieux, préférer les snipers aux sulfateuses... Il n'y a que l'embarra du choix. Et quand bien même une erreur obligerait à changer sa stratégie, il est toujours possible de fuir, récupérer sa moto, et revenir plus tard.

Les capacités de la moto et des armes sont évolutives : des améliorations peuvent être achetées dans les camps pour la moto et les armes contre la monnaie locale. Chaque camp a ses propres compétences : l'un pourra booster la moto, l'autre fournir des armes. Il faudra donc parfois choisir à qui donner les primes, pour faire augmenter le niveau de confiance, obtenir de l'argent, et débloquer les compétences.

Pour Deek, un arbre de compétence est disponible selon 3 catégories : survie, corps-à-corps, à distance.

Le jeu n'est cependant pas parfait. La consommation excessive de la moto oblige à se ravitailler régulièrement, les menus des missions ne sont pas très clairs (j'ai mis du temps à comprendre qu'un "scénario" s'étalait dans le temps et qu'on ne pouvait pas tout boucler tout de suite, ce qui est d'ailleurs plutôt cohérent car tout évolue en fonction des découvertes de la carte), le loot peut être fastidieux car les objets sont trop rares, et certaines missions sont un peu des quêtes fed-ex peut intéressantes.

Days gone propose un univers vraiment chouette, les personnages ont plus de corps que ce qu'on pourrait croire au départ, et on s'y attache. On prend un vrai plaisir à se balader dans ses décors variés à moto, à affronter les hordes de 200-300 zombies (quel enfer au départ !).

On pourrait attendre une suite du jeu, car il y a matière à la faire sur le plan de l'histoire, suite aux dernières révélations de Bryan, l'agent du NERO qui nous aide à comprendre ce qui est arrivé à Sarah, malheureusement celle-ci ne semble pas être prévue.

Un jeu injustement mal aimé qui est pourtant agréable et fun, malgré ses quelques défauts, loin d'être rédhibitoires.