I've covered wars ya know
Je ne sais par où commencer... Dead Rising, c'est un peu mon bébé fétiche de cette génération 360/PS3 ( j'englobe le deuxième épisode également quand je dis ça ), si il y a un jeu que je vais retenir de cette gen. 2006-2013, ce sera bien celui ci sans hésiter, avec Assassin's Creed II.
Dead Rising, c'est l'histoire de Frank West, journaliste style paparazzi qui aime prendre ses aises et dont le mot "scrupule" ne fait pas partie du vocabulaire. Jusque là en freelance et n'atteignant pas son succès tant convoité ( et pourtant, he covered wars you know! ), il n'imaginait sans doute pas que son reportage sur " l'émeute " de la petite bourgade de Willamette allait inscrire son nom dans les livres d'histoire.
Sentant le filon sur cette affaire, de part l'extrême rétention d'informations et de la présence de forces militaires autour de la ville, le voilà largué de son hélico de bras cassés et livré à lui même dans le gigantesque centre commercial de Willamette pendant les 72 prochaines heures. Le problème, c'est que des milliers de morts-vivants hantent les lieux. Là tout de suite ça rigole un peu moins.
Après s'être échappé de justesse du ras-de-marré putréfié menaçant de les dévorer à pleines dents, Frank et les quelques survivants se réfugient dans un "bunker" de fortune où vous avez au moins la certitude que vos poursuivants ne pourront pas rentrer.
Voilà. Maintenant, libre à vous de faire ce que vous voulez pendant les 3 prochains jours, date où votre hélico reviendra vous chercher.
Allez-vous aider Jessie et Brad à en savoir plus sur cette épidémie, ou plutôt sauver le plus de survivants possible en écoutant Otis? Ou tout simplement vous cacher le temps que ça se calme.
C'est là toute la subtilité du jeu.
Le temps s'écoule automatiquement, un jour dans le jeu équivaut à environ 3h dans la vraie vie, soit 9h de jeu "obligatoire". Du coup, à vous de bien gérer votre temps pour aller sauver telle ou telle personne, tout en essayant de suivre l'histoire principale en tentant de découvrir les tenants et aboutissants de cette mystérieuse peste zombie.
Vous commencez avec un Frank West niveau 1, lent, faiblard, seulement quelques points de vie pour survivre tant bien que mal.
Lors de votre première partie, il est totalement impossible d'enchaîner l'histoire tout en sauvant les 50 survivants du jeu, faute à votre niveau bien trop bas ( sans compter les boss qui vous pulvériserons gentiment ce qui vous reste de fierté de gamer en 2 coups ). Il va donc falloir faire des choix, sachant que votre seul moyen de monter efficacement de niveaux est de venir en aide aux survivants et en affrontant les boss du jeu diablement coriaces, c'est à vous de doser en fonction du temps qu'il vous reste afin de ne pas rater la trame principale.
Le joueur va devoir faire un vrai travail de gestion afin de ne pas être trop gourmand, en faisant très attention aux sauvegardes ( sachant que vous sauvegardez aussi un éventuel retard sur le timing )
Une autre solution est d'accepter sa défaite ou sa mort, en recommençant depuis le début avec vos niveaux gagnés précédemment, vous faisant partir avec un avantage.
C'est là tout le génie du jeu, il s'agit certes d'un gameplay très exigeant, beaucoup abandonneront en ne comprenant pas pourquoi ils ont échoués et s'empresseront de traiter ce jeu de merde, mais d'autres persisteront, et verrons ainsi le potentiel incroyable du titre.
Je vous préviens, quand je dis "invasion de zombies", c'est VRAIMENT une invasion, puisque le jeu se démerde pour afficher des centaines et centaines d'infectés à l'écran en même temps, véritable prouesse technique, même encore aujourd'hui! Pour pouvoir nager dans les hordes zombies et atteindre votre objectif ( bonne nouvelle : ce sont des zombies dans leur définition primaire, c'est à dire des zombies LENTS ), Frank a à sa disposition un arsenal de taille puisqu'il est en mesure de prendre à peu près n'importe quel objet sur les lieux pour s'en servir de déchiqueteur de morts-vivants ( un banc, un katana, un pot de fleur, une caisse enregistreuse, une chaise, un cadis, un ceintre, une batte, une tondeuse... ), l’interaction avec le décor est vraiment très poussée.
Des armes à feu sont également disponible, mais ne seront finalement pas vraiment utiles vu le nombre de vos opposants. Mieux vaut les garder pour les boss.
En parlant de boss d'ailleurs, le jeu est ponctué de ses saletés, certains sont obligatoires, mais beaucoup sont optionnels et sont plus là pour apporter un bonus considérable d'XP au joueur. Il faut savoir que le jeu n'a pas fait dans la facilité, vous n'aurez pas à faire à des monstres-robots-mutants-de l'espace-nazi-insérer truc random, mais bien à des survivants. Seulement, les survivants en question ont perdus les pédales suite à l'invasion des zombies, les rendant agressifs et légèrement ( ou complètement ) psychopathes.
Entre le mystérieux terroriste espagnol, le clown jonglant avec ses tronçonneuses, la flic féministe lesbienne, le vétéran du Vietnam... Vous avez de quoi faire, mais il est fort à parier que vos premiers essais se concluront par un game over de par leur force de frappe, leur rapidité et sans aucun doute le fait qu'ils soient en titane. Donc pensez à sauvegarder avant, vraiment.
L'humour est omniprésent dans le jeu, mais de façon beaucoup plus discrète que les 2 volets à suivre, puisque nous avons à faire à un comique de situation ( le fait de pouvoir se fringuer en tout et n'importe quoi, le fait de charcuter des milliers de zombies avec une arme à la con... ), les boss, bien que délirants par leurs motivations et le fait qu'ils ne se rendent vraiment pas compte de leurs folies, sont beaucoup moins cartoons et pipi-caca-lol-prout qu'un Dead Rising 2 ou 3. Je pense par exemple au clown vraiment terrifiant par son attitude et le fait qu'il soit si "réel", ou encore au speech du vétéran juste avant sa mort, nous faisant presque regretter de l'avoir tué. Sans oublier cette foutue secte au kaway jaune et masque vert totalement traumatisante qui viendra vous pourrir vers la moitié de l'aventure un peu partout dans le centre. Et bien ça, ce genre d'effet dramatique et sérieux, on ne le trouve que dans ce premier épisode, DR2 accentuera bien plus le côté ridicule à coup de blagues très forcées et un peu maladroites. Ce premier opus traite parfaitement des conséquences et dégâts collatéraux qu'aurait une telle invasion de cadavres, les morts ne sont pas les seuls ennemis, loin de là.
Le fait de parler des boss me donne l'occasion de parler de la bande-son, il n'y a pas à dire, ils écoutent de la bonne zik chez Capcom, chaque affrontement est rythmé par un thème en général superbement poignant qui correspond bien à chaque psychopathe.
https://www.youtube.com/watch?v=ZN1dGuePcWs
https://www.youtube.com/watch?v=1WdDEZW5_x4
On peut également se souvenir du thème de Frank West devenu iconique ( dont on aura un remix dans Off the Record ), et le reste.... Bah c'est des musiques de centres commerciaux quoi.
Je crois avoir fait le tour de tout ce qui me tenait à cœur pour ce Dead Rising. J'ai honnêtement du mal à lui trouver des défauts, à part l'IA en mousse des survivants à escorter et l'absence de mode co-op pour cet épisode.
Bien qu'à mes yeux, Dead Rising 2 reste le meilleur de la trilogie et fait parti de mon top 10 des jeux vidéos, ce Dead Rising premier du nom le frôle de très près, pour son ambiance si spéciale, à mi-chemin entre bouffonnerie et drame humain.
Si vous avez une Xbox 360, je ne peux que vous conseiller de vous y mettre vu son prix actuel ridiculement bas, malgré le fait que la technique commence à vieillir, mais nous étions en 2006, ne l'oublions pas!
Au Japon, le jeu est devenu culte en très peu de temps, alors qu'en Occident, malgré un certain succès, les ventes n'ont pas été aussi énormes que ça... Bref, achetez le, jouez-y !!
En prime, si vous voulez tenter l'expérience, tout en sachant que c'est un jeu dur, parce que je suis d'une extrême gentillesse, voici le site avec lequel j'ai réussi à finir à 100% le jeu, de toute les manières possibles.
http://frankwest.blogspot.fr/2007/06/test.html