Un format très efficace qui fait languir un retour

Il y a des formats qui se perdent et c’est bien dommage.

À une époque où les DLC et les extensions servaient de véritables prolongements aux expériences principales, Case West incarnait tout ce que j’aimais dans ce modèle. à savoir, un jeu plus court, vendu à petit prix, mais parfaitement calibré pour prolonger le plaisir sans s’éparpiller.

À l’époque, j’avais adoré cette mini-aventure, comme pour Case Zero, un concentré de ce qui fait le charme de Dead Rising, et franchement, revoir ce genre de contenu aujourd’hui ne serait pas du luxe.

Dès les premières minutes, le ton est donné. Cette fois, on quitte Fortune City pour une installation scientifique lugubre, où l'on retrouve Frank West, héros du premier opus, venu épauler Chuck Greene. Ce duo est l'un des gros points forts de Case West. Le contraste entre Chuck et Frank fonctionne à merveille, avec un humour noir toujours aussi savoureux et des dialogues bien dosés qui rappellent que Dead Rising a toujours su jouer entre l'absurde et le sérieux. Ce retour de Frank, en particulier, donne une vraie saveur nostalgique au jeu et permet une dynamique plus intéressante que le solo classique.

Le gameplay reste fidèle à ce qui fait l’ADN de la série, du brawler arcade nerveux, des hordes de zombies à massacrer avec les armes les plus improbables possibles et ce système de crafting jouissif qui permet de créer des armes combinées toujours plus délirantes. La grande force de Case West, c’est justement qu’il concentre toute cette formule en un espace réduit, un monde semi-ouvert qui permet de rapidement prendre ses repères. Contrairement à l’immensité de Dead Rising 2, ici, tout est plus condensé, plus accessible, et paradoxalement plus efficace. Pas besoin de longues errances, on est tout de suite dans l’action et c’est ce qui rend ce format aussi agréable.

L’aspect coopératif ajoute encore plus de fun à l’ensemble. Avoir un partenaire pour découper du zombie rend l’expérience encore plus arcade et immédiate. Même en solo, le fait que Frank soit contrôlé par l’IA permet d’avoir un minimum d’assistance sans que cela ne devienne un fardeau. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est un ajout qui dynamise l’expérience et qui aurait mérité d’être réutilisé plus souvent dans la licence. (qui a très certainement fait sortir le Dead rising 2 Off the record)

En revanche, il faut admettre que Case West reste "une extension", avec ses limites. Le contenu est forcément plus restreint que dans un vrai jeu Dead Rising, et même si le format court est une de ses forces, il laisse aussi un goût de trop peu. L’environnement, bien que plaisant à explorer, manque un peu de diversité, et l’absence de véritables boss marquants empêche l’extension d’atteindre le niveau d’intensité des opus principaux.

Se perdre des heures dans un complexe militaire ne donne pas trop envi de se replonger dans le titre, car quand même très cloisonné.

Case West reste une excellente parenthèse, une expérience courte mais nerveuse qui rappelle pourquoi Dead Rising était une licence aussi rafraîchissante à l’époque. C’est rapide, brutal, fun, et ça prouve que le modèle des petites aventures annexes peut être tout aussi satisfaisant qu’un jeu à gros budget. Aujourd’hui encore, ce genre de contenu manque cruellement dans l’industrie, et revoir ce type d’extensions serait un vrai plaisir.