Comment parler simplement de ce jeu ? Tâche difficile alors qu'il arrive avec tant de facilité à transmettre des émotions fortes. C'en est presque déconcertant. Dépouillé et pourtant si travaillé.
Car oui ce jeu est si simple : un piano, une musique qui défile, appuyer sur les notes au bon moment... et là le drame ! Une histoire, quelques dialogues par ci par là. Petit à petit, tout doucement la musique fait son effet, on se prend au jeu, on s'intéresse à l'histoire, aux notes et indices dispersés dans cette petite pièce qui devient au fur et à mesure de notre progression si familière et si chaleureuse. On a envie de voir grandir cet arbre ; de la voir sourire cet enfant.
Puis l'histoire avance.
Finalement l'on comprend. On s'en fout de tout ça. Seule la musique compte, seul les émotions qu'elle produit sont importantes. Ces instants éphémères passés dans cette pièce sont la seule chose qui importe. Il est temps de dire au revoir.
Deemo est bien plus qu'un simple jeu où l'on tue le temps. Il a su utiliser son support avec intelligence et transformer ces instants vides en quelque chose de précieux.
To the lovely, lonely stranger
Never let the music end.