Il y a des jeux qui, sans faire de bruit, réussissent à imposer leur propre formule et à s’ancrer comme des références dans leur genre. Defender’s Quest fait partie de ces perles discrètes, mais solides, qui ont su séduire un public grâce à un mélange intelligent de tower defense et de RPG. Un concept simple sur le papier, mais exécuté avec une justesse qui en fait non seulement un bon jeu, mais aussi une porte d’entrée idéale pour quiconque voudrait découvrir le tower defense, voire même le "hero-tower defense"?
L’histoire, sans être révolutionnaire, est bien écrite et offre une raison valable de s’impliquer dans l’action. On incarne une héroïne atteinte d’une maladie mystérieuse et traquée par un monde en déclin.
Cette narration, bien plus développée que dans la majorité des jeux du genre, apporte un petit quelque chose en plus... C'est un peu faiblard et on le voit en suite avec les graphismes, on est sur un vrai gros jeu indépendant qui tâche. On galère avec les proportions de personnages, c'est laid et j'invite vivement à ne pas s'attarder sur l'enrobage.
Le cœur du jeu, bien entendu, réside dans son gameplay.
Defender’s Quest reprend la formule du tower defense classique, mais avec une nuance de taille ... Les « tours » que l’on place sont en réalité des héros que l’on fait progresser au fil du jeu. Chaque unité peut être équipée, montée en niveau et optimisée selon un arbre de compétences, ajoutant une profondeur de gestion qui renforce la sensation d’évolution et d’adaptation.
Les mécaniques sont introduites progressivement, permettant aux néophytes de comprendre sans être immédiatement submergés par une avalanche d’options. Et pourtant, pour les joueurs plus expérimentés, Defender’s Quest offre un vrai défi, avec des stratégies qui se peaufinent au fil des niveaux et une courbe de difficulté bien dosée. On se retrouve vite à réfléchir à la meilleure façon d’optimiser son équipe, à expérimenter de nouvelles combinaisons et à ajuster sa stratégie en fonction des ennemis rencontrés.
Ceci dit, à plus grosse dose, on ressent encore le côté très indépendant, avec des choses un poil bancales et un équilibrage parfois très injustes. Rien d'alarmant, mais tenter un 100% est désagréable au possible.
Le seul reproche que l’on pourrait lui faire, c’est peut-être un certain manque de variété sur la durée. Bien que les défis se renouvellent, le rythme peut parfois sembler répétitif, surtout pour ceux qui ne sont pas de grands fans du genre. Mais pour un tower defense, il faut reconnaître que Defender’s Quest fait tout ce qu’il faut pour garder son joueur accroché jusqu’à la fin.
Ce que j'en retient surtout c'est que ce jeu a un excellent équilibre entre accessibilité et profondeur. Il ne révolutionne pas le genre, mais il le sublime par son mélange intelligent de RPG et de tower defense. C’est le jeu parfait pour quiconque voudrait découvrir ce type d’expérience sans être immédiatement submergé par une complexité inutile. Un jeu simple, mais redoutablement efficace, qui mérite largement d’être essayé.