Gare aux Corrompus !
Avec la sortie du Roi des Corrompus, Destiny fête sa première année et donc Bungie a décidé de changer pleins de choses comme j'ai pu vous en parler il a quelques temps. Si des craintes étaient à...
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le 12 janv. 2016
Extension de Bungie Studios, High Moon Studios et Activision (2015 • PlayStation 4)
Voilà un an que l’univers de Destiny a colonisé petit à petit les consoles de salon. Le jeu de Bungie fête son anniversaire avec Le Roi des Corrompus, un pack réunissant le jeu et ses différentes extensions.
S’il n’a certainement pas fait plouf, Destiny n’est peut être pas le succès retentissant voulu par Activision, la maison éditrice du jeu. Ce MMO un peu particulier, entre le jeu de rôle PC et les univers de Star Wars ou Halo, a souffert d’une communauté loin d’être à la hauteur, numériquement du moins, au monde immense que le jeu propose. Ce, malgré un démarrage record. Jugé trop froid par certains, trop répétitif pour d’autres, Destiny a failli subir la pire des punitions : tomber dans l’oubli.
C’est sans compter la velléité d’Activision de protéger à tout prix leur projet chéri. Pas étonnant lorsque l’on sait que le jeu n’est pas loin d’être le plus cher du moment à produire. Pour remédier à tout cela, voilà que trois extensions sortent presque coup sur coup, avec comme couronnement ce Roi des Corrompus qui vient préfigurer une petite révolution. Au passage, pour relancer les ventes, voilà qu’un pack vient donner du corps à tout cela et fournir un ensemble complet du jeu. Alors, faut-il se laisser tenter ?
Nous voilà replongés dans l’univers désolé de Destiny. Pour ceux qui n’ont pas survécu à la déferlante apocalyptique, la Terre et l’ensemble du système solaire ont lentement sombré dans le chaos après que les ténèbres se soient emparés du « Voyageur », une entité aussi mystérieuse que déifiée. Un contexte qu’il faudra apprendre si Destiny est une affaire nouvelle pour vous. Heureusement, si les premières missions sont indispensables, la nouvelle édition inclut de quoi passer rapidement au niveau 25 (sur les 40 d’un level cap étendu pour l’occasion) et enchaîner directement les nouvelles missions des extensions. Facile, mais pratique.
On avait pointé du doigt le caractère souvent froid et distant d’une campagne qui se voulait épique, sans s’en donner vraiment les moyens narratifs. Un état de fait complètement inversé dans Le Roi Des Corrompus, tant les cinématiques sont pour l’occasion soignées et les missions toujours contextualisées. Une évidence qui arrive tard, certes, mais qui permet de donner sens aux innombrables balles, impulsions et décharges arcaniques qui servent à balayer les vermines du chemin de la liberté.
En durée de vie pure, il faudra compter trois heures pour terminer les nouvelles missions apportées par le dernier DLC. Pas de quoi sauter au plafond pour les joueurs de la première heure qui devront débourser 40 euros pour l’extension seule. Toutefois, elle s’accompagne d’une refonte totale du système de jeu, avec une monnaie simplifiée, un système d’équipement plus clair basé sur une valeur attaque/défense, un nombre de maps online doublé et trois nouveaux Assauts disponible. Pour les adeptes de Sony, un Assaut supplémentaire est même inédit jusqu’au printemps 2016. Cadeau.
Pour autant, tout n’est pas rose au pays du chaos. Sans achat de l’extension Le Roi Des Corrompus, impossible de participer aux quêtes et missions les plus alléchantes, bloquées au niveau 40, uniquement accessible via le DLC. Dur pour les timides du porte-monnaie. Difficile également de laisser passer la réutilisation des grandes maps terraformées, déjà parcourues inlassablement dans l’édition de base du jeu. On se serait bien passés de ces parcours supplémentaires, même si au sein même des missions, quelques efforts de level design sont à noter, alternant même parfois le rythme des tirs par de véritables phases de plateforme réfléchies.
Destiny : Le Roi des Corrompus a le fusil entre deux chaises. Parti avec la ferme de volonté de conquérir ceux qui n’avaient pas eu le cran d’affronter les ténèbres lors de l’an I, le pari de la séduction est réussi. Plus accueillant, (un peu) moins insignifiant dans l’enchaînement de ses missions et plus fluide dans sa mécanique de jeu, il remplit parfaitement son rôle. Pour autant, pour ceux qui ont farmé jusqu’à plus soif, pour les rompus, difficile de lâcher un petit pactole un rééquilibrage et quelques heures de plus. Étonnant choix d’Activision que de délaisser sa fanbase pour s’agrandir. En même temps, Destiny se devait de se chercher une quantité avant une qualité. C’est désormais chose faite.
Créée
le 17 nov. 2015
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