Là, je crois que je vais ne vais pas pouvoir être objectif. Mais après tout, qui l'est totalement quand il critique telle ou telle oeuvre?
Parlons donc de Diablo II. J'ai mis 10. Oui. 10. Ce jeu est sorti il y a plus de dix ans déjà et je n'ai mis mes mimines dessus que par hasard chez un ami.
Le coup de foudre. Trois jours plus tard, je tannais ma mère pour qu'elle me l'achète et c'était parti pour un amour de plusieurs années.
Diablo II, c'est de la dark-fantasy, comprenez que c'est le Seigneur des Anneaux avec moins d'anneaux et plus de tripes qui giclent des démons et surtout des héros aux motivations diverses.
Diablo II, c'est justement un choix de combattants étendus (5 classes, puis 2 nouvelles dans l'extension) et effectivement, ça va du Paladin vertueux au Nécromancien qui réveille les morts, en passant par la brute Barbare, la Sorcière et l'Amazone (auxquels on ajoutera donc le Druide métamorphe et l'Assassin dans Lord of Destruction).
Il y a de quoi faire, chacun y trouvera son compte : jeu à distance, au corps à corps, blizzard, grosse épée, bref tout est fait pour que vous craquiez pour au moins un personnage.
On me souffle dans l'oreillette que les graphismes n'étaient pas terribles, personnellement ils ne m'ont jamais dérangé même si je peux comprendre que pour ceux qui n'y ont jamais joué, tomber là-dedans piquerait un peu. J'aimais bien les effets, le chara-design, les armures qui s'adaptaient au look de chaque classe d'héros et puis surtout une belle recherche quant à l'univers visuel : on a droit aux prairies hantées par le zombie moyen, les grottes profondes avec des monstres velus dont on ne voudrait même pas sur nos genoux au coin du feu, un désert aride rempli de cafards géants, une forêt amazonienne où chaque fourré cache une armée de pygmée qui auraient bien envie de vous rôtir pour la Saint Sylvestre, en finissant par l'inévitable passage aux enfers, le paradis des pyromanes.
Bref, il y a une vraie patte graphique, renforcée par un univers recherché, une mythologie solide à base "d'archives" et surtout directement transmises par les personnages non joueurs qui vous transmettent les quêtes. A tout moment quand vous êtes en ville, vous pouvez aller tailler une bavette avec un personnage et savoir ce qu'il pense d'une de vos quêtes en cours, ce qu'il a fait avant... Ou tout simplement s'il n'a pas quelque chose à vous vendre, puisque bon, c'est bien sympa de tailler du squelette en cure-dent, mais si le matos ne bouge pas, ça devient vite dangereux.
Et oui, ma bonne dame, c'est la crise, je le sais bien, mais vous vous doutez que pour aller défaire Diablo, le sinistre Seigneur de la Terreur, qui poutre de l'humain d'un orteil, il va forcément falloir utiliser autre chose que le gourdin que vous avez trouvé sur le premier zombie en sortant de votre ferme natale, hein.
On voit donc une véritable montée en puissance du personnage tout au long du jeu, il gagne de l'expérience, grimpe de niveau et peut donc attribuer des points divers en vie, énergie magique, dextérité, force mais aussi dans des aptitudes spécifiques à sa classe (des sorts de feu, glace ou éclair pour la Sorcière, des invocations de squelettes et golems, des malédictions ou sorts divers pour le Nécromancien ou des auras magiques, des coups spéciaux pour le Paladin par exemple). Sa montée en puissance se voit également par l'équipement qu'il changera au fil du jeu, passant de l'armure trouée en tissu du début du jeu avec un super assortiment de casseroles solides à la fin du jeu qui ferait peur à n'importe quel corbeau dans un champ.
Pour en venir à l'intérêt principal de Diablo, c'est bien sa simplicité. La simplicité d'un genre (le hack'n'slash) qui est régit par le concept "monstre-porte-trésor". Pour être plus précis, il est constamment question de poutrer tout ce qui bouge afin de récupérer quelques piécettes et éventuellement une meilleure pièce d'équipement pour poutrer des monstres encore plus forts qui vous permettront de... Etc.
Et ce système très répétitif sur le papier tient par cette alliance entre des classes variées, originales (le Nécromancien et le Druide, quoi !) et ultra-sympatiques à jouer, un univers étendu riche et solide, une jouabilité abordable et... Un mode on-line ! Ben oui, parce que casser du démon seul, c'est marrant, mais entre potes, ça rend la durée de vie illimitée !
A noter que pour les plus malades d'entre nous, il existe le mode hardcore qui donne à votre personnage un handicap de taille : il n'a qu'une seule et unique vie. Si, dans le jeu normal, vous venez à mourir, vous ressuscitez au camp et à vous de récupérer vos affaire. Dans le mode hardcore, si vous mourrez? Vous êtes bon pour effacer votre personnage, c'est terminé.
Enfin, tout ça pour dire : merde, Diablo II, c'est ultime, on veut Diablo III et c'est grâce à Diablo II que je suis à l'ADSL... Parce que j'ai explosé la facture mensuelle de 800 Francs à l'époque. Je vous raconte pas la tronche de mon père.