Disc Jam
6.1
Disc Jam

Jeu de High Horse Entertainment (2017PlayStation 4)

La perfectipn du gameplay contre la froideur inerte de l'envrionnement

Windjammer fait parti des jeux qui pour moi sont entrés depuis longtemps au rang de mythe. Il fait parti de ce panthéon réduit des jeux que j'ai adoré, une vraie légende, véritable un concentré de fun qui irrigue encore mes souvenirs enfumés de salles d’arcades. Lorsque j'ai appris l'existence d'une reboot, une suite spirituelle nommée Disc Jam j'étais aux anges et un peu frustré parce que tant que le jeu ne tournait que sur PC j'en étais privé. Alors dès que Disc Jam a débarqué sur PS4 je me suis réjoui et je me suis lancé à corps perdu dans le jeu.


Première impression : douche froide !
Le jeu manque de quelque chose ... je continu pourtant de jouer histoire d'identifier cette chose manquante.


De son ancêtre Disc Jam a quasiment tout conservé, le frisbee (encore heureux), les règles du jeu, les coups spéciaux, les glissades et les effets (et je pense même que sur ce point la palette a été enrichie par rapport aux souvenirs que j'en avais). Ce qui change c'est l'angle de caméra, Windjammer était vu de dessus et ce jouait sur un plan horizontal, façon Pong sur-vitaminé alors que Disc Jam se jouer de manière verticale avec un effet de profondeur permis par la technologie du moment, au départ j'ai été plutôt frustré par ce changement, mais à l'usage il n'y a pas matière à critiquer. Ce qui change aussi c'est le jeu en ligne, possible et presque nécessairement pour découvrir toute la profondeur du gameplay.


Mais alors qu'est ce qui manque ?
Ce qui manque c'est le fun ! Il manque l'esprit de Venice Beach qui se dégageait de Windjammer ; il manque la plage, le public, le design des 80, l'arbitre en bikini, les couleurs pastels et fluo, le sable chaud et ce truc totalement fun et décontracté qui de dégageait de l'ancêtre.


Disc Jam a fait le choix d'une direction artistique futuriste tendance vide. Pour le moment il n'y a qu'un seul stade, pas l'ombre d'un arbitre, pas l'ombre d'un spectateur, seulement le jeu, le jeu et rien d'autre. Quelle drôle d'idée ... comment des concepteurs ont-ils pu passer à côté de ça ? Le fun c'est trop daté ? Le fun ça ne fait plus vendre ?


Là où il y avait six personnages, Disc Jam n'en propose que quatre, dont trois au moins sont parfaitement a-charismatique. Et si le jeu permet d'accumuler des points qui permettent d'essayer d'obtenir des costumes, des provocations ou des tags différents, cette mécanique est incertaine puisqu'elle repose sur une loterie. Et même si on chope un costume, la plus part sont tristes comme les personnages.


Mais alors comment est-ce que je fais pour mettre une si bonne note à un jeu si peu fun ? C'est que tout l'intérêt de Disc Jam repose sur son gameplay et le gameplay est mitonné aux petits oignons. Le but du jeu est toujours de faire en sorte que le frisbee touche le sol ou le fond du terrain sans que l'adversaire ne puisse le rattraper. Si dans Windjammer le nombre de point dépend de la zone où le frisbee frappe, ici c'est avant tout la longueur de l'échange qui fait grimper la valeur de l'échange. Ainsi plus un échange dur plus les points en jeu sont importants et plus le stress monte. Disc Jam ajoute aussi une profondeur de jeu par rapport aux timings des renvoies permettant d'augmenter la vitesse et la puissance des lancés à mesure que les timings parfaits s'enchaînent. A mesure que l'on maîtrise le jeu il devient intense et rapide et les échanges avec un adversaire à la hauteur atteignent alors des sommets de skill. Une des évolutions par rapport à l'ancêtre des bornes d'arcades c'est que les proportions du terrain sont un peu plus grandes, cela offre plus de nuances et de possibilités pour construire son jeu. C'est épique et parfaitement addictif parce que l'on perçoit sa marge de progression et on relance une partie pour continuer d'évoluer dans son jeu.


Il est possible aussi de jouer en double, ce qui conduit à un peu de confusion et selon moi ça n'apporte pas beaucoup au gameplay.


Il ne faut pas jouer à Disc Jam pour autre chose que son gameplay, mais si on y vient pour lui alors nous ne sommes pas déçus !

remy0612
8
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le 24 mai 2017

Critique lue 253 fois

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Rémy Virtuel

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