Un univers plus abouti, mais moins agréable à parcourir

Fan absolu du premier opus, j'ai été un peu déçu par Dishonored 2 (qui reste néanmoins un bon jeu ne nous emportons pas) qui souffre d'un grand nombre de maladresse technique et d'une optimisation à la ramasse, malgré de réels efforts pour améliorer le jeu (côté gameplay et univers).

Commençons par le gameplay, point positif pour les amateurs de la saga, puisqu'il reprends les même bases que pour Dishonored, en rajoutant de nombreuses options supplémentaires : choix du personnages au début (et donc de nouveaux pouvoirs), un grand nombre de nouvelles armes et en corrigeant quelques erreurs du premier opus : les IA sont beaucoup plus intelligentes, possibilité de verrouiller les runes, etc... Pour le reste, le gameplay ne diffère pas de l'opus précèdent : infiltration, discrétion, assassinat ou neutralisation non létale sont au rendez-vous et chaque niveau propose un nombre impressionnant de techniques pour aborder les difficultés.
Premiers points forts donc : un gameplay prenant et un level design de génie. A noter que pour un joueur n'ayant pas aimé le premier, le gameplay deviendra vite redondant.

Niveau background, l'univers est plus développé que sur Dishonored 1, avec un nombre de villes, de PNJ, de factions et d'ennemis bien supérieur. L'univers est à la fois beaucoup plus sombre (nombre d’entités perverties par le mal sont présentes, bâtiments envahis par les mouches de sang, atmosphère ténébreuse, etc...) et plus coloré et vivant que le 1 par moments, avec des villes comme Karnaka présentant une végétation luxuriante, des grands bâtiments resplendissants et j'en passe.

Côté scénario, ça reste toujours très bancal et assez banal, chaque passage narratif ne sert qu'à induire un but, une personne supplémentaire à neutraliser sans pour autant apporter de profondeur aux personnages et à l'histoire. Les nombreux documents à découvrir au cours du jeu apportent un aperçu de la richesse de l'univers du jeu, mais sont d'un intérêt très moyen. Une attention particulière a cependant été apportée au personnage d'Emily et on retrouve tout un questionnement autour de sa régence, de son père, etc... Des questions d'ordres sociales sont aussi abordées brièvement.
Il faut aussi prendre en compte que cette simplicité dans le scénario permets néanmoins d'avancer dans le jeu sans se prendre la tête et de se concentrer sur le gameplay : à double tranchant donc pour un joueur moyennement satisfait par les possibilités de jeu.

La mise en scène reste cependant toujours aussi splendide, les jeux de lumières sont tout simplement parfait et colle parfaitement à l'ambiance de l'histoire.

Mais là où le jeu passe d'un potentiel 8/10 voire 9/10 à un 7/10 c'est **au niveau de l'optimisatio**n. En effet, là où Dishonored 1 utilisait des graphismes simples mais très efficace, Dishonored 2 a voulu s'aventurer dans des univers non maîtrisés en proposant des graphismes "à la mode" qui en plus de ne pas coller à la direction artistiques du jeu (graphisme un peu "BD") qui faisait sa force, sont un échec total : le jeu est presque laid, même en graphisme ultra. A vouloir trop en faire, le moteur graphique utilisé n'a pas suivi et ça se ressent (malgré cette volonté de bien faire)
Pour preuve de ce manque d'optimisation : la configuration recommandé est passé d'une RAM recommandé de 4GO à 16GO (idem au niveau des cartes graphiques) pour un résultat quasi-semblable et à mon goût moins séduisant.
De plus les écrans de chargement entre chaque niveau et à chaque mort sont véritablement beaucoup trop longs et sont une véritable plaies pour les joueurs voulant faire leurs niveaux à la perfection (0 détection et 0 tués). Et le tout pour un jeu qui n'est pas techniquement et graphiquement à la hauteur, malgré les patchs des développeurs.

En conclusion, Dishonored 2 part d'une véritable bonne attention et corrige avec brio des nombreux défauts du premier opus mais se retrouve fortement desservis par une optimisation dépassées par une envie de "too much", de trop bien faire.
Des défauts dont les amateurs du premier sauront faire abstraction mais qui ne passera pas avec des néophytes ou des gens n'ayant pas apprécié le premier (ce qui est prévisible d'ailleurs).
Réservé donc à un public avertis et amateur.