Divinity II: Ego Draconis par Adrien Lochon
Divinity 2, suite de Divine Divinity, sorti il y a maintenant 7 ans, est un jeu de rôle enrobé d'une grosse couche d'action. Impossible de le comparer avec son prédécesseur, trop d'années se sont écoulées depuis sa sortie.
Coté graphismes tout d'abord, si le jeu n'affiche pas des performances extravagantes, il n'en reste pas moins beau. Si les designs des personnages et des créatures peuplant Rivellon sont très travaillés, on regrettera que certains décors viennent gâcher ce bon travail. Et c'est dommage, car on sent que le jeu a été travaillé pour certains lieux à visiter, comme les bibliothèques perdues au fond d'une grotte qui regorgent de vieux livres ou bien les cavernes remplies de champignon. Qu'il est donc dommage de constater que certains décors plus fades viennent les gâcher... Coté animations, entre tourbillons, pirouettes et coups d'épées dans le lard, votre personnage est au top, et les ennemis ne sont pas en reste non plus.
Les gros défauts de ce jeu viennent de son gameplay. Qu'il est rageant de voir de multiples bugs de collisions, de vous voir charger un adversaire et d'atterrir 100m plus loin (avec lui qui se moque de vous par derrière). Qu'il est rageant de voir un ennemi se coincer dans une pierre... Mais soit, on s'en moque, on peut se transformer en Dragon après tout ! Et la encore c'est le drame... Vous apercevez un campement de soldats, vous décidez de vous transformer en Dragon pour les cuire dans leurs armures ! Et là, déception, les ennemis ont disparus... Bug ? Non, en tant que Dragon, vous ne pouvez pas attaquer les créatures terrestres... Tristesse tristesse... Parlons du Dragon, qui constitue un ajout majeur dans le gameplay. A partir d'une vingtaine d'heures de jeu, vous pourrez vous transformer en Dragon, et aurez accès à la Tour de Guerre (dont on parlera plus tard). Jouer un Dragon, il faut le dire, c'est jouissif. Bruler, carboniser, cuire... Mais seulement des piafs, hélas... Certaines choses ne pourront se faire qu'en forme de Dragon, mais pas cuire du Gobelin... Pour revenir à la tour de guerre, elle vous donnera un petit coté gestion dans le jeu. Vous pourrez y donner des ordres à vos sous-fifres, qui iront pour vous récolter des ressources, ou bien fabriquer diverses potions et autres enchantements. Vous aurez aussi avec vous un nécromancien qui vous créera une petite créature pour vous aider dans votre aventure. Créature créée à partir de morceaux de monstres fraichement découpés par vos soins.
Il convient de parler un petit peu de la difficulté du jeu. Si au début vous aurez du mal à tuer un lapin, et que l'idée même d'aller affronter un Gobelin vous fera changer de pantalon, vers la fin du jeu, la difficulté sera beaucoup plus basse... Difficulté mal dosée ? Oui, trop dur au début, trop facile vers la fin... Mais ce n'est pas très grave, vu la qualité du jeu.
Le scénario manque d'originalité et est assez prévisible. La trame principale est plutôt linéaire, tout comme l'évolution au sein des différentes zones du jeu. Le scénario reste cohérent, les quêtes annexes originales pour certaines (aller parler à un cochon...), et le jeu donne la part belle à l'exploration, car en ne suivant que les quêtes, vous raterez beaucoup de choses.
Au final, on retiendra les deux ajouts majeurs de cet opus. C'est ce qui fait toute son originalité, mais tous ses petits défauts l'empêchent de se dresser au top des jeux de rôle de l'année ! Tour de guerre et transformation en Dragon. Jeu de rôle orienté action. Une quarantaine d'heures de jeu en perspective, ne pas passer à coté !