Bimmy et Jimmy au pays des contrôles pourris

Parfois y a des associations d'idées qui te poussent à des activités imprévues. Ainsi, Nintendo avait annoncé le retour de la Game Boy sur l'émulateur de la Switch, je me suis mis à rejouer aux quelques jeux proposés. Puis j'ai revu l'émulateur NES, et je me suis remis à cliquer dessus. Pour m'apercevoir que j'avais très peu joué avec les jeux qui sont dessus : en dehors de Fire n' Ice et de Legend of Zelda, j'avais recommencé certains jeux sans jamais les finir. "Tiens, j'ai même pas retouché à Double Dragon II" me dis-je, tout en l'enclenchant machinalement.

J'avais joué à Double Dragon II enfant. J'avais demandé un "jeu d'aventure" à ma marraine à Noel, et je m'étais attendu à un clone de zelda ou à un jeu type Solstice, et j'avais un peu fait la gueule en voyant un jeu de baston, très bourrin. Mais bon, à l'époque quand tu recevais un jeu, t'étais un peu obligé d'y jouer, vu le maigre catalogue de jeux qu'on possédait. Au final, j'y aurais pas mal joué, notamment avec mes frères, dans des parties où le friendly fire est encore plus agaçant que les ennemis. Je me souviens qu'on ne l'a jamais fini.

Machinalement, j'y ai rejoué, me disant qu'une petite partie n'engageait à rien. Le jeu était à peu près tel que je m'en souvenais : un univers très urbain, des ennemis hyper caricaturaux, une hitbox assez imprécise mais surtout des contrôles affreux : A et B servant aussi bien à taper les ennemis mais leur utilisation changeant selon le côté dont il nous fait face : S'il se trouve à gauche, A sert pour le poing et B pour le coup de pied arrière, s'il se trouve à droite, c'est l'inverse. Autant dire qu'au début on fait un peu n'importe quoi, d'autant plus que le tout donne une impression de brouillon et d'imprécision : on se prend un coup sans trop savoir pourquoi et parfois on envoie valdinguer un ennemi sans réussir à refaire la même chose. Bon apparemment les contrôles du III sont encore pire (mais c'est pas une raison.)

Sans parler des sauts : il faut appuyer sur A et B en même temps, et prier pour arriver à faire un saut tourbillon. Ha, et retomber sur le sol + A nous fait faire un uppercut (un coup que j'ai pas mal spammé à la fin de ma partie.) Bon, ça ne serait pas dramatique si le jeu n'avait pas décidé d'inclure des phases de plateforme. Et pas des petites : y a des tapis roulants, des trucs qui tombent du plafond, des plateformes qui disparaissent et le moindre faux-pas vous fait perdre une vie. Mais quelle idée de merde !

Le seul truc qui m'a positivement étonné : j'avais oublié que la B.O. était aussi bonne. On est sur de la chiptune très agréable, assez dansante par moment. C'est limite une récompense que d'arriver au Niveau 4 et de se retrouver sur un niveau dont la musique groove à mort. D'ailleurs plus le niveau est dur, plus la musique devient chouette. Bravo donc à son compositeur : Kazunaka Yamane, grâce à qui cette

Mais surtout mine de rien, arrivé au bout d'une demi-heure je me suis aperçu que j'étais pas loin de la fin du jeu. Bon, j'avais bien abusé des savestates et du retour dans le temps de l'émulateur de la Switch mais je me suis dit "puis qu'on y est, autant le finir."

Et là... sur le palier menant au dernier boss.... rien. Le jeu repart à zéro après m'avoir dit "hé, t'as joué en mode "moyen" petit canaillou. Le vrai boss final, c'est pour le mode "Difficile."" Et j'ai compris pourquoi j'avais jamais fini ce jeu. Va te faire foutre Technōs

Temps de jeu : 45 minutes.