Peu importe votre âge ou milieu social, vous êtes tous passé un jour par la case scolarité avant de vous envoler vers d’autres cieux. Mais durant cette courte période propice à l’apprentissage, vous avez probablement déjà gribouillé un personnage un peu moche sur le coin de votre page, tout en écoutant d’une oreille le cours barbant que vous deviez subir. Ne me mentez pas, tout le monde l’a déjà fait et ça aura au moins le mérite d’avoir développé notre esprit créatif. Mais parmi ces croquis en majorité immondes (dans mon cas du moins), n’avez-vous jamais imaginé qu’ils pourraient un jour prendre vie pour se foutre sur la tronche dans la joie et la bonne humeur ?


Le pitch de Drawn to Death met ainsi en scène ce fantasme d’adolescent en nous plongeant au plus profond de nos anciens cahiers Clairefontaine. Un enrobage atypique pouvant faire office d’ovni dans le paysage vidéoludique, mais qui inscrit son étiquette au plus profond des années 90′, bénie par le punk/rock qui était diffusé dans les biberons des skateurs en herbe. Une bande originale qui fleure bon les riff de guitare électrique, du menu jusqu’à la fin de votre partie. Si vous saignez des tympans en jouant à Tony Hawk Underground il y a 15 ans en arrière, DtD ravivera vos mauvais souvenirs. Mais que l’on aime ou pas, l’ensemble de la proposition est suffisamment à contre-courant pour attirer les curieux. Malheureusement, c’est bien le seul point positif…


Si Drawn to Death possède un enrobage atypique, son visuel dessert également la visibilité de l’action. Dans les quelques maps que proposent le titre, cet univers blanc, teinté de bleu et d’élément crayonné, donne une mauvaise profondeur au tout et n’est pas forcément le meilleur choix pour un jeu à composante uniquement multijoueur. Les joutes en ligne se traduisent ainsi par un beau bordel ambiant, qui s’accentue par la profusion d’effet visuelle tout en ne proposant pas de sensations grisantes, manette en main. Car si dans l’idée, DtD récupère la majorité des éléments des fast-FPS des années 90 (jauge de santé, téléporteur, armes badass…), le tout se trouve être (très) mou, sans saveur particulière et digéré aussi vite. L’ensemble des armes ont autant de percutions qu’un pistolet à eau et les personnages sont plus lourds qu’un Ronflex endormi sur la route 12.


Comme si cela ne suffisait pas, le titre n’est pas non plus un maître dans l’équilibrage et certain des personnages (pour un total de seulement 6), se trouve être bien plus intéressant à utiliser que d’autres à cause du pouvoir plus destructeur. Pour finir, les parties ne pouvant être jouées qu’à seulement 4 joueurs posent également problème. Car si certaines parties sont de simples deathmatch en chacun pour soi, d’autres proposent d’être par équipe de deux. Ce qui ne poserait pas de problème si un bot venait remplacer ton coéquipier qui rage-quit dès sa première mort, déséquilibrant ainsi les parties plus que de raison. Pour toute ces raisons, Drawn to Death rime ainsi bien plus avec frustration, qu’avec fun, au contraire de ce que son ambiance pouvait laisser croire.


Coffee Quest

CoffeeQuest
4
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le 26 avr. 2017

Critique lue 235 fois

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