Pas encore ça
Le jeu est encore en accès anticipé lors de la rédaction de cette critique. J'ai une petite dizaine d'heure de jeu sur cette preview, niveau positif le jeu est agréable graphiquement et stable, je...
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le 11 nov. 2020
Développé par 10tons Ltd, DYSMANTLE est un jeu de survie en milieu forcément très hostile avec tout ce que cela implique de zombies et autres chiens de l’enfer qui ne veulent qu’une seule chose, nous dévorer. Encore un jeu de survie vous allez me dire et vous aurez bien raison mais pour une fois, il y a un twist plutôt intéressant à savoir que l’on ne devra pas gérer les variables habituelles comme la faim, le fatigue ou même notre taux de globule blanc! Chouette.
DYSMANTLE nous place dans la peau d’un homme qui vient tout juste de sortir de son abri après une apocalypse et qui est à la recherche de survivants et autres matières premières lui permettant de survivre le plus longtemps possible dans ce monde inhospitalier et menaçant. Une sortie en ville le premier jour des soldes en gros!
Forcément, tout a changé et on va très vite comprendre qu’il n’y a plus grand chose à sauver si ce n’est notre peau ou celle de notre partenaire de jeu en coopération. Armé d’un sac à dos façon Dora l’exterminatrice et d’une barre de fer il va falloir découvrir ce qui est arrivé pendant notre confinement forcé dans notre abri et surtout s’armer pour survivre.
DYSMANTLE propose donc une expérience assez singulière en matière de survie, en effet, il évite tout ce qui fait pourtant le sel du genre à savoir la gestion des ressources alimentaires et la surveillance de notre état physique et psychologique. Contrairement à l’excellent The Long Dark, il ne faudra pas chercher à manger en permanence et le sommeil est utile mais pas forcément vital.
Il sera donc question d’aventures, de combats, de survie et surtout de grands coups de barre à mine dans tout ce qui bouge et tout ce qui ne bouge pas! Défouloir garanti pour tous ceux qui aiment détruire des chambres d’hôtel façon Rock Star ou qui aiment réduire en gravas des maisons. Il sera possible de presque tout détruire dans le jeu à 99% comme les produits ménagers avec les bactéries!
Into the Vault
Le jeu se présente sous la forme d’une aventure plus ou moins narrative avec une vue un 3D isométrique du plus bel effet où il faudra non seulement combattre des hordes de créatures affamées mais également monter en niveau afin de pouvoir construire une multitudes d’outils facilitant notre survie. Le gain d’expérience est primordial dans le jeu car les montées en niveau nous permettront de passer des paliers qui eux-mêmes, nous ouvriront de nouveaux horizons de progression.
DYSMANTLE reprend donc à son compte tout ce qui fait la force du genre avec tout ce que cela peut impliquer comme ritournelle habituelle des jeux de survie. On progresse dans un open-world qui s’ouvrira à nous grâce aux nouvelles capacités que l’on obtiendra au fur et à mesure de notre progression.
Tout est balisé afin que les nouvelles mécaniques arrivent au bon moment et de façon à ce que l’on comprenne bien à chaque fois ce que l’on faire pour avancer ensuite. C’est bien pensé et surtout assez agréable dans les premières heures de jeu avant d’arriver sur un léger mur de frustration dont nous parlerons plus tard dans le test.
Déjà ce qui fait plaisir dans DYSMANTLE , c’est de ne pas avoir à manger toutes les 15 minutes et de ne pas avoir à trouver à chaque fois des refuges pour se reposer tout en protégeant du froid. Si personnellement j’adore ce genre de challenge, je dois bien avouer que la lassitude me gagne à devoir refaire toujours la même chose dans la plupart des jeux de survie.
Pour une fois, la nourriture octroie des bonus définitifs et il sera également possible de faire ses propres plantations afin de récupérer les précieuses victuailles si rares dans le jeu et que l’on ne pourra trouver que dans les frigos et autres cuisines. Idem pour le sommeil qui donnera un buff temporaire mais qui n’est pas obligatoire pour la survie de notre personnage.
Inventaire trop cher, la place n’a pas de prix
DYSMANTLE propose un challenge assez léger en matière de difficulté globale en ce qui concerne les combats mais aussi en matière de défis à surmonter. On comprendra très vote qu’il faudra améliorer au maximum ses armes afin de tuer en moins de coups les zombies. La réelle difficulté du jeu résidera dans la recherche des ressources rares nous permettant de construire les meilleurs équipements du jeu ou tout simplement les objets nécessaires à l’avancée de l’histoire.
Le gameplay est de fait très simple, voire simpliste. On découvre de nouvelles zones avec de nouveaux infectés, on cherchera les feux de camps afin de pouvoir vider son inventaire et obtenir un point de respawn approprié pour ensuite rechercher les antennes nous permettant d’avancer dans l’histoire. Qui dit nouvelle zone dit nouvelles ressources à trouver et à récupérer.
Trouver les feux de camps est primordial car on y trouvera une malle nous permettant de vider notre maigre inventaire. C’est d’ailleurs un grief assez important du jeu avec le peu de choses que l’on peut emporter malgré les améliorations de notre sac à dos, à force de taper sur tous les objets du jeu afin d’en obtenir la matière première, on va surtout faire des allers-retours entre les différents points d’intérêts des zones et notre feu de camps.
Sachant que l’on peut quasiment tout détruire dans le jeu, on sera très vite encombré par des feuillages et autres plastiques alors que la porcelaine et autres métaux sont autrement plus importants à récupérer. Il faut également savoir que l’on ne pourra détruire certains objets qu’après avoir améliorer nos outils ce qui laisse tout de même pas mal de temps afin d’améliorer notre sac.
Autre souci, certaines ressources obligatoires pour certaines améliorations sont rares et il ne sera pas aisé de les trouver. Pour vous donner un exemple, il faut du métal pour construire un élément obligatoire pour les antennes relais et j’ai constaté qu’un boomer (gros zombie Left 4 Dead style et non les personnes de 60 ans et plus) lootait cette ressource une fois mort.
Du coup, j’ai du aller le tuer plus d’un dizaine de fois après l’avoir fait réapparaitre en allant au camps afin d’avoir assez de barres pour procéder à mon amélioration. En effet, a chaque fois que l’on se repose au feu de camps, les zombies réapparaissent sauf si l’on a activé un module particulier empêchant leur réapparition. Il y avait peut-être un autre endroit que je n’ai pas vu mais devoir faire ce genre d’action est tout le contraire du fun que l’on peut attendre de ce genre de jeu.
Crit and Run
En matière de combats, DYSMANTLE est vraiment très basique avec des armes au corps à corps et d’autres à distance qu’il faudra reconstruire après utilisation moyennant pas mal de ressources. Plus on améliore nos armes et forcément plus on fera mal. Le jeu lock automatiquement un adversaire une fois tapé ce qui est intéressant lors des combats contre un seul adversaire mais qui peut-être plus dommageable contre une horde. Il faudra donc essayer de n’attirer qu’un ou deux zombies à la fois afin de mieux gérer le nombre de coups à donner.
On peut enchainer les coups sans gestion de fatigue et éviter les attaques avec une roulade, c’est simple mais efficace. Les différents adversaires ne sont pas bien originaux et ils disposent tous d’un pattern particulier qu’il conviendra d’analyser pour espérer survivre. En effet, ils font mal et si l’on passe de vie à trépas, il faudra aller chercher les ressources tombées sur notre ancien cadavre avec forcément les précédents zombies morts qui sont réapparus.
DYSMANTLE propose également un peu d’infiltration avec des zombies forts mais qui ne peuvent que nous voir avec un rayon de vision limité. C’est très clairement léger mais vu certaines situations, ce sera nécessaire tant que l’on ne sera pas en mesure d’affronter les zombies les plus puissants.
Il faudra surtout faire très attention à l’environnement et aux différents obstacles se trouvant sur notre route pour éviter de mourir bêtement. Il m’est arrivé de me retrouver bloqué par un feuillage lors d’un combat et ainsi me faire tuer comme, un gros caca. Heureusement la mort n’a que peu d’importance dans le jeu.
DYSMANTLE propose également une histoire sympathique à découvrir avec des ruines et autres points d’intérêt que l’on découvrira au fur et à mesure de nos pérégrinations dans les différentes zones du jeu. Fort heureusement, il sera possible de se déplacer rapidement grâce aux différentes antennes relais, merci la 5G!
Comme tout bon jeu de survie qui se respecte on pourra pêcher, cultiver son jardin et se vêtir comme bon nous semble avec différents bonus octroyés par lesdits équipements. On pourra même gérer des sections d’assauts façon Aliens avec des tourelles et autres vagues de zombies.
Tomb Raiders
Si le jeu propose pas mal de quêtes principales, il sera également possible de tomber beaucoup de quêtes secondaires qui nous donneront de l’expérience afin d’accéder à de nouvelles branches de l’arbre de construction. C’est simple mais une nouvelle fois très efficace tout en respectant le jeu de jeu des joueurs.
DYSMANTLE est intégralement en français dans le texte avec malgré tout quelques soucis d’Unicode sur certains accents français qui ne passent pas très bien une fois en jeu. C’est rare mais cela surprend alors que l’on sait que le jeu n’est plus en Accès anticipé depuis quelques semaines désormais.
Le jeu est vraiment plaisant malgré un côté très répétitif après 7-8 heures de jeu. On finit par s’ennuyer un peu a devoir toujours faire la même chose avec mine de rien assez peu de variété dans le bestiaire et dans les situations de combat. La gestion de l’inventaire est au mieux pénible et au pire soûlante.
Fort heureusement, le jeu propose un mode coopératif local assez intéressant avec un équipement partagé et des bonus propres à chaque joueur. Les combats deviennent plus simples vu l’IA des adversaires qui ne comprennent pas toujours qui elles doivent attaquer. Elles se limitent à attaquer la dernière personne qui les a touché ce qui peut entrainer des situations cocasses.
Dans ce mode de jeu, la caméra partagée est aux fraises étant donné que les 2 joueurs peuvent la contrôler. C’est également le cas des menus qui peuvent être consultés et modifiés par les 2 joueurs, le mieux étant de faire ses modifications chacun à son tour mais ce n’est pas forcément très pratique.
Le jeu gère le Steam Cloud ce qui aidera à jouer sur plusieurs ordinateurs et il dispose de cartes Steam plutôt onéreuses pour le moment. Il gère plutôt bien les manettes Xbox One et je n’ai pas pu tester la configuration Clavier-Souris.
Au final, DYSMANTLE est un jeu sympathique qui a de très bonnes idées et d’excellentes premières heures de jeu. On s’amuse beaucoup à découvrir cet univers et à tout détruire mais le charme s’étiole peu à peu avec une certaine routine qui s’installe et trop peu d’ennemis différents à affronter. Il reste un incontournable du genre même s’il n’atteint pas la maestria de Project Zomboid.
Créée
le 12 janv. 2022
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